Le Partenariat mondial pour l’éducation vient d’accorder un nouveau financement de 33, 8 millions de dollars, soit environ 16,5 milliards de francs CFA au Burkina Faso. Ces fonds sont destinés à soutenir la mise en œuvre du Plan sectoriel de l’éducation et de la formation du Burkina Faso. L’accord de financement a été signé, ce jeudi 15 mars 2018 à Ouagadougou, par le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Hadizatou Rosine COULIBALY/SORI, le Directeur général adjoint de l’Agence française de développement (AFD), Philippe BAUDUIN, et l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Xavier LAPEYRE DE CABANES. Troisième du genre, ce financement du Partenariat mondial pour l’éducation au Burkina Faso intervient après deux précédents appuis octroyés en 2009 et en 2014 pour un montant cumulé de 180,2 millions de dollars, soit environ 90,1 milliards de F CFA.
A entendre le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, ce nouveau financement s’inscrit dans la continuité des efforts pour l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD), notamment celui relatif à l’éducation qui est «d’assurer l’accès à tous à une éducation de qualité et de promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie». A l’occasion de la signature de l’accord, Hadizatou Rosine COULIBALY/SORI a salué les efforts de la communauté des partenaires engagés aux côtés du Burkina Faso depuis 2009, dans le cadre du partenariat mondial pour l’éducation. Par ailleurs, elle a exhorté les acteurs du système éducatif à développer tous les efforts nécessaires afin que cette subvention soit utilisée à bon escient.
Pour l’ambassadeur de France, Xavier LAPEYRE DE CABANES, cette subvention, sous la supervision de l’AFD, contribuera à la mise en œuvre de la Politique du secteur de l’éducation au Burkina Faso, qui vise notamment à proposer une solution de scolarisation à tous les jeunes burkinabè jusqu’à 16 ans, à réduire les inégalités territoriales du genre et à améliorer la qualité de l’apprentissage. «C’est une priorité du gouvernement du Burkina Faso, mais aussi une du gouvernement français dans sa politique de coopération. Le président de la République française l’a fortement exprimé lorsqu’il est venu à Ouagadougou en novembre 2017 en affirmant sa priorité pour la coopération dans le domaine de l’éducation», a indiqué M LAPERE DE CABANES. A la Conférence du Partenariat mondial de l’éducation tenue à Dakar en février dernier à laquelle le président du Faso a participé, a fait savoir l’ambassadeur de France au Burkina Faso, le président MACRON a annoncé une importante contribution française dans le cadre du Partenariat mondial pour l’éducation à hauteur de 200 millions d’euros et 100 millions d’euros d’aide bilatérale additionnelle de façon à faciliter l’accélération de l’éducation pour tous dans les pays comme le Burkina Faso. A entendre Xavier LAPEYRE DE CABANES une mission française du ministère de l’Economie séjournera au Burkina Faso, dès la semaine prochaine, pour discuter avec le gouvernement burkinabè d’une aide budgétaire globale dont une partie sera affectée à l’éducation. Il a saisi l’occasion pour saluer l’excellence du dialogue sectoriel entre l’ensemble des acteurs du système éducatif et le groupe local des partenaires de l’éducation sans lequel le Burkina Faso n’aurait pas pu être bénéficiaire de cette importante subvention du Partenariat mondial pour l’éducation.
De l’avis du ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Stanislas OUARO, ce soutien du Partenariat mondial pour l’éducation témoigne de la qualité des relations et de la confiance que les partenaires ont vis-à-vis du gouvernement du Burkina Faso en matière d’accompagnement et de développement de l’éducation. «Cet important soutien financier de 33,8 millions de dollars va permettre au gouvernement burkinabè d’engager des réformes de politiques et d’actions en vue de renforcer les acquis du secteur de l’éducation et de la formation. Il témoigne une fois de plus de la volonté des partenaires d’accompagner le Burkina Faso dans sa lutte quotidienne contre l’analphabétisme et le sous-développement par l’amélioration continue de la qualité et le renforcement des capacités des acteurs du système éducatif», a-t-il déclaré avant d’ajouter que les exigences relatives à ce financement demeurent l’accès équitable à l’éducation, l’efficience et les réformes, notamment les réformes de curricula.