Le chiffrage de contrats lors des visites officielles de présidents ou de premiers ministres relève du sport national. En Inde comme en Arabie Saoudite, au Qatar comme en Egypte, l’Elysée et Matignon se sont fait une spécialité de l’addition de torchons, serviettes, missiles Scalp, usines de désalinisation, Rafale, EPR, création de JV plus ou moins fumeuses et de projets dans l’hôtellerie ou les déchets. L’objectif est clair : arriver à un montant qui claque, si possible en dizaines de milliards. La visite officielle d’Emmanuel Macron en Inde du 9 au 12 mars n’a pas fait exception à la règle. Encore une fois, le décompte officiel des accords signés (13 milliards d’euros) s’avère défaillant. Notamment le gros morceau, un prétendu contrat “de 12 milliards d’euros” pour Safran.