Les entreprises d’électricité ont fait pression sur le gouvernement espagnol pour freiner l’autoconsommation grâce aux panneaux solaires.
Installation devenue illégale. Lassé de payer des factures d’électricité de 1.000 euros par mois, un restaurateur de plage a fait recouvrir il y a trois ans le toit de son établissement de plaques photovoltaïques. Depuis, l’établissement est alimenté à 50% grâce à l’énergie solaire et le restaurateur économise 600 euros sur sa facture. Problème : depuis une semaine, l’installation est illégale, elle ne correspond pas aux nouvelles normes très contraignantes imposées par le gouvernement en matière d’autoconsommation d’énergie solaire. “Si on s’adapte aux normes qui viennent d’entrer en vigueur, il faudra installer un nouveau compteur et que je change l’armoire.” Des travaux estimés par le restaurateur entre 2.000 et 3.000 euros. “Ensuite, il faudra payer un impôt aberrant pour l’énergie du soleil que l’on consomme directement ici”, s’agace-t-il.
Pression des entreprises d’électricité. De plus en plus de particuliers et d’entreprise s’équipaient depuis quelques années en panneaux solaires dans la péninsule ibérique. Inquiètes du manque à gagner, ce sont les grandes entreprises d’électricité qui ont fait pression sur le gouvernement pour qu’il restreigne le choix de l’autoconsommation. Une initiative très négative, selon un spécialiste du photovoltaïque : “Il y a huit ans, l’Espagne était pionnière dans ce secteur au niveau mondial. Il est maintenant à l’arrêt avec ce gouvernement qui freine les énergies renouvelables, à contre-courant de tout ce qui se fait dans le reste du monde.”
Refus de “l’impôt sur le soleil”. La plupart des propriétaires de panneaux solaires, des milliers en Espagne, ont d’ores et déjà annoncé leur refus de mettre au norme leur installation et de payer ce nouvel “impôt sur le soleil”.
avec europe1