Lors du lancement de l’édition 2018 de Perspectives économiques en Afrique, le rapport phare que produit chaque année la Banque africaine de développement, il avait été annoncé que la publication serait étoffée, dès cette année et pour la première fois depuis 15 ans qu’elle existe, de focus régionaux – un pour chacune des cinq grandes régions d’Afrique.
Gros plan sur l’Afrique centrale : une première
L’Afrique centrale a donc droit à une analyse spécifique, qui passe en revue, outre ses performances et perspectives, une thématique basée sur les spécificités de la région.
« Perspectives économiques en Afrique est une publication phare de la Banque, très appréciée des décideurs, des chercheurs et des experts, pour la qualité de ses analyses et ses recommandations pratiques sur la manière de traiter les questions cruciales de développement. Elle fournit également une vue d’ensemble des économies des 54 pays africains, souligne l’économiste en chef et vice-président chargé de la Gouvernance économique et de la gestion du savoir, Célestin Monga. Et d’ajouter : « En proposant pour la première fois des approches régionales, nous souhaitons mettre à profit l’expertise de la Banque et donner plus de profondeur d’analyse et de pertinence à cette publication. »
De meilleures perspectives après une performance modeste
La région de l’Afrique centrale, qui compte huit pays, a enregistré une croissance de 0,9 % de son PIB réel en 2017, des chiffres modestes mais en hausse par rapport aux 0,1 % enregistrés en 2016. La région s’inscrit toutefois en fin de peloton sur le continent, en comparaison avec la moyenne de 3,6 % affichée par l’Afrique dans sa globalité et avec les performances économiques des quatre autres régions – Afrique de l’Est, Afrique du Nord Afrique de l’Ouest et Afrique australe.
Cette faible croissance de l’Afrique centrale s’explique en grande partie par les bas prix des matières premières dont certains pays de la région sont fortement dépendants, et par les menaces sécuritaires récurrentes dans d’autres.
Les perspectives pour 2018 et 2019 sont, quant à elles, plus encourageantes, nourries par une hausse des cours mondiaux des matières premières et de la demande intérieure : selon les projections de la Banque, la croissance du PIB réel de l’Afrique centrale devrait atteindre 2,4 % en 2018 et 3 % l’année suivante. Autres facteurs favorables : une gestion macroéconomique saine et un environnement institutionnel plus favorable.
Le rapport rendu public le 12 mars à Abidjan
« Perspectives économiques en Afrique est le fruit de recherches poussées, qui incluent la collecte de données, l’analyse et des projections. Les économistes de la Banque ont redoublé d’efforts pour produire ces rapports économiques régionaux, qui enrichissent davantage les produits du savoir de la Banque », indique Shimeles Abebe, directeur par intérim chargé de la Politique macroéconomique, des prévisions et de la recherche à la Banque.
Le rapport Perspectives économiques en Afrique 2018 dédié à l’Afrique centrale sera dévoilé le 12 mars 2018 à 14 h à Abidjan, en Côte d’Ivoire, au siège de la Banque africaine de développement, en même temps que le rapport dédié à l’Afrique de l’Ouest.
Le lancement officiel se fera sous les auspices de Célestin Monga, vice-président et économiste en chef de la Banque et d’Abebe Shimeles, directeur par intérim de la Politique macroéconomique, des prévisions et de la recherche à la Banque, en présence d’Ousmane Doré, directeur général pour l’Afrique centrale. Hervé Lohoues, économiste principal pour la région sera également du panel.
Des représentants des autorités de Côte d’Ivoire, des ambassadeurs des pays d’Afrique centrale, des représentants du secteur privé et des organisations partenaires, outre des membres de la société civile et des journalistes sont conviés au lancement de la publication.