Donald Trump a récemment menacé de mettre en place des taxes douanières de 25% sur les importations américaines d’acier et de 10% pour celles d’aluminium afin de protéger l’industrie sidérurgique du pays qu’il gouverne.
Selon lui, “les guerres commerciales sont une bonne chose et sont faciles à gagner”, a-t-il notamment affirmé dans un tweet vendredi dernier.
L’Union européenne a répondu aux menaces de Donald Trump en disant préparer des mesures de rétorsion. L’Allemagne serait l’un des pays de l’UE les plus affectés par les menaces de fortes taxes douanières sur les importations américaines d’acier et d’aluminium.
Face à la perspective d’une guerre commerciale imminente, Christine Lagarde, la directrice du FMI, a déclaré que celle-ci ne serait bonne pour personne et qu’il n’y aurait finalement que des perdants.
Dans une interview accordée à RTL, diffusée ce mercredi 7 mars 2018, la patronne du FMI a avancé:
“Dans une guerre commerciale — entre guillemets — qui serait alimentée par une augmentation réciproque des tarifs douaniers, personne ne gagne, on retrouve en général des perdants des deux côtés.”
Selon la directrice du FMI, l’impact de telles mesures serait “redoutable” sur la croissance mondiale:
“Si le commerce international était remis en cause par des mesures de ce type-là, ce serait un canal de transmission d’une baisse de la croissance, d’une baisse des échanges et ça serait redoutable.”
Indiquant que le FMI était “soucieux” que Donald Trump ne mette pas à exécution son plan, l’ancienne ministre de l’Economie a d’ailleurs estimé que les risques et les conséquences de telles mesures n’avaient pas forcément été bien évalués côté américain:
“Je ne suis pas intime de la Maison-Blanche, mais tout ce qu’on lit ici à Washington sur l’ensemble du mécanisme de la prise de décision laisse à penser qu’il n’y avait pas eu un travail très très approfondi sur les risques de rétorsion, sur l’ensemble de la procédure.”
Christine Lagarde a notamment évoqué une guerre interne entre “deux camps” à la Maison-Blanche, dont le dernier événement en date a été la démission du conseiller économique de Donald Trump, Gary Cohn. Ce dernier n’ayant pas réussi à dissuader le président américain de revenir sur son projet de fortes taxes douanières sur les importations américaines d’acier et d’aluminium.
Avec businessinsider