L’économie sud-africaine a enregistré une croissance de 1,3% en 2017, soit un taux sensiblement supérieur aux prévisions du ministère des Finances qui avait tablé sur une hausse de 1% seulement, a annoncé l’agence nationale des statistiques, le 6 mars.
Le taux de croissance du PIB du pays le plus industrialisé du continent représente un peu plus que le double du taux enregistré en 2016 (0,6%), a ajouté Stats SA dans un communiqué.
Les principaux moteurs de croissance ont été l’agriculture, qui a «rebondi après l’une des pires sécheresses de l’histoire récente», les finances et les mines.
«Après un début 2017 chancelant, marqué par une contraction de l’activité économique au premier trimestre, l’économie a enregistré une croissance soutenue pendant le reste de l’année. Le quatrième trimestre a connu la plus forte croissance en 2017, avec une hausse de 3,1% du PIB par rapport au dernier trimestre 2016.», a souligné l’agence.
L’économie sud-africaine enregistre depuis plusieurs années une croissance atone qui a favorisé la montée en flèche du taux de chômage (27,7%) et des inégalités.
Dans ce contexte de marasme économique et d’un climat politique délétère, la nation arc-en-ciel a vu sa note souveraine dégradée à plusieurs reprises par les agences de notation, ce qui a précipité le pays dans les catégories spéculatives.
Le nouveau président sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui a pris ses fonctions le 15 février, a promis aux Sud-africains un «nouveau départ», tout en indiquant qu’il allait faire de la relance de l’économie et de la lutte contre la corruption, ses priorités.
Cet ancien homme d’affaires, qui a succédé au très controversé Zuma, empêtré dans de nombreux scandales de corruption, semble bénéficier de la confiance des marchés.
Depuis son arrivée, le rand sud-africain s’est ressaisi pour atteindre son plus haut niveau face au dollar en trois ans.
Avec agenceecofin