L’université de Yaoundé 2, à travers son chercheur Cyrille Bergaly Kamdem, vient de rendre public une étude sur : « Quel est l’impact des écoles paysannes sur les rendements du cacao au Cameroun ? »
D’après cette étude, le Cameroun pourrait améliorer le rendement du cacao pour 38 000 tonnes par an, grâce aux écoles paysannes. Un peu comme l’on fait la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigeria en implémentant le Programme pour le développement durable des cultures pérennes encore appelées Sustainable Tree Crops Program (STCP), depuis 2004.
Cyrille Bergaly Kamdem explique que, l’objectif de la formation des écoles paysannes avec le programme STCP, est de permettre aux agriculteurs de faire leurs propres découvertes sur les pratiques de gestion. Ce qui réduit leur dépendance aux intrants coûteux tels que les pesticides, et améliore leur compréhension de la gestion des cultures et des ravageurs.
L’étude est basée sur des données concernant 201 agriculteurs de deux régions du Cameroun: Les régions du Centre et du Sud-Ouest qui représentent le pourcentage le plus élevé (85%) de la production nationale de cacao au Cameroun (231 642 tonnes en 2016-2017).
Parmi les 201 agriculteurs auprès desquels des données ont été recueillies, 101 agriculteurs ont reçu des traitements ou participé aux écoles paysannes et 100 agriculteurs n’ayant pas participé ont servi de contrôle pour l’estimation de l’impact.
Cela a permis au chercheur de noter que, « l’impact des écoles paysannes sur le rendement du cacao est une réalité. Cet effet est positif et significatif. Il est estimé à environ 97 kilogrammes par hectare. Pour environ 10 000 agriculteurs formés, l’impact total est estimé à 970 tonnes de cacao par an ».
Et l’étude de conclure : « Etant donné que le Cameroun compte environ 400 000 planteurs de cacao, la formation de tous ces agriculteurs améliorera la production de cacao pour environ 38 800 tonnes par an ».
Avec agenceecofin