Les services de renseignement de la République démocratique du Congo possèderaient une liste avec le nom de 419 militants, des membres de la société civile, d’associations de défense des droits de l’homme, etc. C’est Asadho, l’Association africaine pour la défense des droits de l’homme, qui publie ce document. Les 419 noms qui s’y trouvent seraient ceux de personnes activement recherchées par les services de renseignement.
Comment l’assocation a-t-elle obtenu la liste ? Pourquoi a-t-elle choisi de la rendre publique ? Les explications de son président, Jean-Claude Katendé.
« Ce sont certains agents des renseignements, qui ont des frères parmi les militants pro-démocratie, qui ont fait état de cette liste et qui ont indiqué un certain nombre de noms qui seraient dessus».
Parmi les noms évoqués par ces informateurs, «celui de Carbone Beni, [coordinateur du mouvement Filimbi NDLR] qui est entre les mains des services des renseignements depuis l’année passée.
Dénoncer pour que les jeunes soient protégés
On a mentionné aussi le nom de Rossy Mukendi [assistant au département des relations internationales de l’Université pédagogique nationale NDLR], qui a été abattu le 25 février 2018 et aussi d’autres noms de jeunes, qui sont actuellement recherchés par les services de renseignements congolais, pour qu’ils soient neutralisés.
Et nous avons pensé qu’il fallait mettre cette histoire sur la place publique pour que tout le monde en soit informé et qu’éventuellement cette dénonciation puisse faire en sorte que ces jeunes soient protégés ».
Avec RFI