Dans le but de créer des échanges interactifs directs avec le personnel de son département, le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Hadizatou Rosine COULIBALY/SORI, a initié une rencontre avec les agents de la Direction générale des impôts, dans l’après-midi du lundi 05 mars 2018, à Ouagadougou. En compagnie du secrétaire général du ministère, de ses conseillers techniques et du Directeur général des impôts, elle a abordé, au cours des échanges, les acquis engrangés grâce à la contribution du personnel de la Direction générale des impôts, les efforts faits pour améliorer leurs conditions de travail, ainsi que les perspectives. Evoquant les acquis, madame le ministre a indiqué que les années 2016 et 2017 ont été excellentes pour le Burkina Faso, malgré les difficultés rencontrées en 2014 et 2015. Du point de vue des indicateurs macroéconomiques, il y a eu des progrès au niveau de l’économie. S’agissant du cas spécifique de la DGI, elle a laissé entendre qu’il y a une amélioration sensible des recouvrements qui a engendré une progression de plus de 13% entre 2016 et 2017.
Toutefois, ce niveau de recouvrement est en deçà des attentes, a-t-elle relevé. En 2017, c’était 93,34% de ce qui était attendu de la DGI, tandis qu’en 2016 c’était 95,50% de ce qui était attendu. «Les attentes sont encore grandes, surtout qu’au niveau communautaire, les réformes font qu’on ne peut plus compter sur le cordon douanier, parce qu’il y a un désarmement fiscal vis-à-vis des pays qui appartiennent à un même ensemble communautaire. Ainsi, l’effort sera mis, en réalité, sur la fiscalité intérieure.
De plus en plus, la Direction générale des impôts aura un rôle important dans l’environnement de la fiscalité au niveau du Burkina Faso. De façon tendancielle on se rendra compte que ce que nous avons engrangé au niveau des douanes va baisser et que proportionnellement, nous devrions le compenser au niveaux des impôts», a expliqué Hadizatou Rosine COULIBALY/SORI. Pour le ministre, ce sont des défis importants à relever au niveau de la DGI. Concernant l’amélioration des conditions de travail, elle a souligné que des efforts ont été faits. Elle a cité l’acquisition de 18 bâtiments de 2016 à 2017, la construction de la DPI (direction provinciale des impôts) du Yatenga, de la Léraba, du Zoundwéogo, du Poni, du Boulkiemdé, etc., la location de bâtiments, notamment pour la GCI Ouaga, I’antenne fiscale de Mogtédo, Korsimoro, Kantchari, etc, 2 170 ordinateurs de bureau dont 516 acquis au titre de 2016, 496 ordinateurs portables, dont 121 acquis au cours de l’année 2017.
Concernant les moyens de mobilité et de la communication, 184 véhicules ont été acquis et 31 véhicules sont en cours d’acquisition au titre de 2017, 826 motos dont 96 acquis au titre de 2017 et 1 000 téléphones portables répartis aux services depuis octobre 2017, avec une flotte en vue de permettre à un grand nombre de communiquer.
Pour 2018, selon le ministre, il est prévu la construction de la direction régionale des impôts (DRI) des Cascades, les DPI du Nayala, de la Kompienga, du Yarga, etc.
Saisissant l’occasion qui leur est donnée, les agents des impôts ont exprimé leurs préoccupations auxquelles le ministre et ses collaborateurs ont apporté des éléments de réponses. Ces préoccupations sont liées, entre autres, à l’insuffisance du matériel de travail, à la question de la mobilisation et de la motivation des agents de recouvrement, à la mise en œuvre du protocole d’accords de leur syndicat, le plafonnement du carburant par un arrêté gouvernemental, la mise en place des guichets-banques et sur la question de la transformation de la DGI en un établissement public d’Etat (EPE).
Sur cette dernière préoccupation concernant l’EPE dont certains agents des impôts disent ne pas percevoir la nécessité, le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement a promis d’organiser des rencontres sectorielles pour expliquer son contenu. Par ailleurs, elle a interpellé les agents à se mettre à la disposition des contribuables en restant à leurs postes. De même, au cours des échanges, il a été suggéré au ministre la création d’une plateforme en vue de permettre aux agents de faire des propositions d’idées allant dans le sens de l’amélioration du travail.