Difficile de briller dans ce classement lorsqu’on n’est pas une université américaine ou anglaise. En valorisant avant tout la réputation auprès des professionnels et le volume de publications et de citations dans les revues de recherche, le QS World University Rankings by Subject (classement mondial des universités et écoles par discipline) n’est pas tout à fait taillé pour faire émerger dans ses top 50 les établissements français, victimes de cette singularité hexagonale qu’est la séparation entre universités et grandes écoles. La quasi-totalité des 42 podiums (pour 42 disciplines) est ainsi accaparée par les britanniques et les américaines.
Mais les écoles et universités françaises sont tout de même citées une trentaine de fois dans l’édition 2016 de ce classement, et sont présentes dans près de vingt disciplines lorsqu’on ne prend en compte que les cinquante premiers de chaque discipline. Les universités Paris-I Panthéon-Sorbonne et Paris-Sorbonne (ex-Paris-IV) sont les formations qui apparaissent le plus souvent dans ces top 50 (cinq fois chacune). A noterégalement : la performance de l’Institut européen d’administration des affaires (Insead) qui décroche une nouvelle fois la médaille de bronze mondiale en business et management.
Sciences humaines et sociales : Science Po, Paris-I et Paris-Sorbonne
En philosophie, trois écoles et universités françaises apparaissent dans le top 50 : l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne (23e place) dame le pion à l’Ecole normale supérieure (24e) et à Paris-Sorbonne (47e).
En sociologie, Paris-Sorbonne est aussi représentée (à la 47e place aussi), devant Sciences Po (50e). La grande école parisienne est également au pied du podium (4e) consacré aux sciences politiques, derrière la London School of Economics and Political Science (LSE) et les universités d’Oxford et de Harvard. Science Po pointe en outre à la 40e place en « politique sociale et administration ».
En histoire comme en géographie, Paris-I Panthéon-Sorbonne accède au top 50 en trustant respectivement la 18e et la 35e place de ces classements. De même Paris-I est à la 20e place en droit (law).
En littérature et en « langue moderne », Paris-Sorbonne pointe respectivement à la 44e et à la 11e place mondiale. On notera enfin la 12e place du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP) en « arts du spectacle ».
Sciences dures et ingénierie : la performance honorable des grandes écoles
Les mathématiques réussissent bien aux établissements français puisque trois sont représentés dans ce top 50 : Polytechnique (18e place), l’Ecole normale supérieure (ENS) Ulm (27e) et l’Université Pierre-et-Marie-Curie (UPMC) à la 47e place.
En archéologie, trois établissements français sont aussi reconnus à l’international. On compte parmi eux Paris-I Panthéon-Sorbonne (12e place), Paris-Sorbonne (39e) ainsi que l’université de Bordeaux (43e).
En physique et astronomie, deux écoles françaises sont représentées : Polytechnique (26e place) et l’Ecole normale supérieure (ENS) à la 43e place. Alors qu’en « planète et sciences marines » l’université Joseph-Fourier Grenoble-I atteint la 46e place du classement.
Enfin, concernant les écoles d’ingénieur, les Mines-ParisTech arrivent à la 23e place de la catégorie ingénierie minière, alors que l’université Claude-Bernard Lyon-I pointe à la 40e place en « mécanique et industrieaéronautique ». Agro-ParisTech arrive enfin à la 5e place en agriculture et sylviculture.
Business, comptabilité, finance : l’Insead et HEC au top
L’Insead est donc une fois encore l’établissement français le mieux classé de cette édition 2016 du classement QS, toutes disciplines confondues. Il décroche la troisième place dans la catégorie « business et management » juste derrière la London Business School et l’université de Harvard. On retrouve aussi dans cette discipline HEC, tout de même à la 14e place.
Les deux formations brillent aussi en « comptabilité et finance » : l’Insead est à la 22e place et HEC à la 37e place.
avec lemonde