L’Organisation des Nations-unies pour l’alimentation (FAO) et la coopération espagnole ont offert, mardi, du matériel agricole à l’association des riziculteurs et aux femmes du village de Tourédougou, dans la sous-préfecture de Gabiadji dans le cadre d’un programme lancé en décembre 2014 par le gouvernement ivoirien, les agences du système des Nations Unies (SNU), le Port Autonome de San Pedro et plusieurs structures du secteur privé et public.
Le Coordonnateur résident du SNU, M. Babacar Cissé, accompagné de l’ambassadeur d’Espagne, Luis P. Covarrubias, ont offert à l’association des riziculteurs de Tourédougou, composée de 27 hommes un motoculteur, une batteuse vanneuse, une faucheuse de paddy, quatre pulvérisateurs, une bascule de 1000 kg, des semences et des intrants agricoles, afin de permettre un meilleur rendement des parcelles rizicoles et des produits maraîchers. Le coût du projet de riziculture est estimé à 16,6 millions de francs Cfa, dont plus de 13 millions de francs Cfa de la part du bailleur et 3,5 millions de francs Cfa pour l’apport du groupement des riziculteurs, qui vise un espace de riz irrigué de 20 ha.
Les femmes de Tourédougou et de l’association « La fontaine de Touih » ont reçu une broyeuse, des kits de petits matériels agricoles, des semences et autres intrants agricoles, pour faire des cultures maraîchères sur trois hectares. Elles recevront un encadrement de l’Agence nationale de développement rural (ANADER) qui, à travers un champ-école-paysan, va leur permettre également d’appliquer les nouvelles techniques agricoles de la FAO, « afin d’accroître et diversifier leur production agricole et améliorer la nutrition des ménages ».
« On est rassuré parce que nous avons constaté au niveau des bas-fonds qui avaient été aménagés une augmentation sensible de la production. Elle a quasiment doublé et dans quelque temps, l’on nous dit que la production rizicole va tripler », a déclaré Babacar Cissé.
Selon le Coordonnateur des riziculteurs de Tourédougou, Touré Inza, le projet rizicole, permet aux paysans de tester de nouvelles techniques et technologies développées par la FAO, notamment « le développement durable des bas-fonds », « le système de riziculture intensive (SRI) » qui leur permet d’accroître leur production sur des espaces réduits.
Financé en majorité par la coopération espagnole, ce programme, d’un coût global estimé à plus de 1,6 milliard de francs Cfa, veut « contribuer à la croissance de l’économie locale et à la lutte contre la pauvreté des populations, en particulier les femmes et les jeunes », a-t-on rappelé.
AIP