Paul Biya a remanié le gouvernement de son Premier ministre, Philémon Yang, ainsi que le cabinet civil de la présidence, vendredi 2 mars. René Emmanuel Sadi, Martin Belinga Eboutou, Edgar Alain Mebe Ngoh, Alamine Ousmane Mey, Paul Atanga Nji, Louis Paul Motaze… Que sont devenus les poids lourds du pouvoir ? Que retenir des changements ? Réponse en une infographie.
Depuis des mois, les rumeurs de remaniement alimentaient les conversations sur les collines de Yaoundé. Les supputations allaient bon train, tandis que Paul Biya gardait le silence, comme à son habitude. Mais ses décisions sont tombées vendredi 2 mars, alors que la journée touchait à sa fin. Et les changements ne sont pas minimes.
Les ministères des Finances, de l’Économie, de l’Administration territoriale, des Enseignements secondaires, de la Fonction publique, de l’Eau et de l’Énergie, des Forêts et de la Faune ou encore des Transports, où Edgar Alain Mebe Ngoh perd son portefeuille, sont touchés. Nombre de ses ministères constituent des piliers de l’administration de l’État, dont la forme, unitaire ou fédérale, est au cœur des débats depuis le début de la crise anglophone.
Martin Belinga Eboutou remplacé
Un ministère de la Décentralisation a d’ailleurs été créé et confié à Georges Obam Elanga, tandis que deux anglophones prennent particulièrement du galon : Paul Atanga Nji (Administration territoriale) et Pauline Nalova Lyonga Egbe (Enseignements secondaires).
Paul Biya a en outre choisi de retirer la direction du cabinet civil de la présidence à Martin Belinga Eboutou, en poste depuis 2009. L’ex-représentant du Cameroun à l’ONU y est remplacé par l’ancien ambassadeur camerounais en France, Samuel Mvondo Ayalo.
Voici ce qu’il faut retenir des changements intervenus le 2 mars.