C’est un sujet encore peu étudié. On parle très souvent de l’accaparement des terres à grande échelle par des investisseurs étrangers mais peu des acquisitions par des cadres nationaux.
Une recherche doctorale en cours nous donne des premiers résultats sur le profil et la motivation des cadres en Côte d’Ivoire qui acquièrent des terres rurales. Les travaux de recherche se sont basés sur deux enquêtes de terrain réalisées à Fresco/Grand-Lahou sur la côte à l’ouest d’Abidjan, et à Toumodi, dans le centre. Ils ont été complétés par des enquêtes à Abidjan auprès de cadres acquéreurs, des entretiens avec des sous-préfets, des directeurs départementaux de l’agriculture, des autorités villageoises, des associations de jeunes et des démarcheurs.
Quels sont ces premiers résultats ? Les acquéreurs de terres sont des cadres avec un niveau d’instruction élevé. Les acquisitions de terres se font selon trois type de transaction : l’achat – qui domine largement- le planter-partager et le transfert d’usage à long terme. Les superficies sont très variables mais restent relativement limitées. Les plantations d’hévéa sont la première motivation pour l’acquisition des terres par les cadres. La recherche souligne également le fort enchâssement social des transactions réalisées par les cadres comme il existe dans les transactions entre villageois.
avec commodafrica