L’Indice FAO des prix des produits alimentaires pour le mois de mars a légèrement progressé, de1% par rapport à février, souligne aujourd’hui la FAO. La progression des prix du sucre et de l’huile de palme a été largement compensée par la chute du prix des produits laitiers.
L’indice FAO pour des prix des céréales a légèrement chuté en mars, une cinquième baisse mensuelle consécutive dans un contexte de perspectives pourtant favorables pour la nouvelle saison.
L’indice FAO des prix du sucre a augmenté de 17,1 % par rapport à février, atteignant son plus haut niveau depuis novembre 2014. Cette forte hausse s’explique principalement par les prévisions d’un déficit de production plus important lors de la campagne agricole en cours, mais a également mis en évidence une utilisation accrue du sucre brut pour la production d’éthanol au Brésil.
L’indice FAO des prix des huiles végétales a également connu une forte hausse, s’établissant ainsi à 6,3% depuis février, les prix de l’huile de palme ont aussi connu une croissance importante suite à une sécheresse prolongée en Malaisie et en Indonésie, les principaux producteurs au monde. Les prix de l’huile de soja sont restés stables tandis que les prix des huiles de tournesol et de colza ont baissé.
L’indice FAO des prix des produits laitiers a baissé de 8,2% s’établissant à son plus bas niveau depuis 2009, du fait de l’effondrement des prix du beurre et du fromage.
L’indice FAO des prix de la viande est resté inchangé depuis le mois dernier.
Conditions de marché stables pour les céréales
Par ailleurs, la production mondiale de céréales devrait atteindre les 2 521 millions de tonnes (Mt) en 2016, juste 0,2% de moins par rapport à l’année dernière, devenant ainsi le troisième meilleur rendement au monde jusqu’à présent, selon les premières prévisions de la FAO pour la nouvelle saison, publiées dans son dernier bulletin sur l’offre et la demande de céréales.
La légère baisse de la production mondiale de céréales en 2016/17 s’explique en grande partie par la chute de la production de blé dans le monde, qui devrait s’élever à 712,7 tonnes, soit 20 Mt de moins qu’en 2015. Cette chute reflète principalement une baisse du nombre de plantations en Russie et en Ukraine, deux pays affectés par un climat sec.
Les prévisions concernant la production mondiale de céréales secondaires s’élèvent à 1 313 Mt, une hausse de 11 %Mt depuis 2015, avec des augmentations prévues pour la production de mais qui devraient compenser les baisses des prix de l’orge et du sorgho. La production de maïs devrait croitre d’1,1% pour atteindre les 1 014 Mt, grâce aux bons rendements de l’Union Européenne et au développement des plantations aux Etats-Unis. En revanche, elle devrait chuter en Afrique australe et au Brésil, en raison de la sécheresse et des conditions météorologiques défavorables liées au phénomène El Niño.
La production mondiale de riz devrait remonter du fait d’un retour à des conditions météorologiques normales dans l’hémisphère nord en Asie, où des pluies irrégulières ont affecté les activités d’ensemencement au cours des deux dernières saisons. La production mondiale, bien qu’affaiblie par des prix peu intéressants, devrait augmenter de 1% pour atteindre les 495 Mt.
Des stocks considérables et une demande peu soutenue à travers le monde indiquent des conditions du marché relativement stables pour les produits céréaliers de base pendant au moins une autre saison, estime la FAO.
avec commodafrica