Le groupe cimentier burkinabè a annoncé jeudi la construction d’une cimenterie dotée d’une capacité annuelle de deux millions de tonnes.
Déjà propriétaire de CimFaso, première usine de broyage de clinker (un constituant du ciment) inaugurée en mars 2015 à Ouagadougou, le groupe cimentier de l’homme d’affaires Inoussa Kanazoé a annoncé jeudi la construction d’une deuxième usine à Bobo-Dioulasso. D’un coût de construction 60 milliards de F CFA (91,4 millions d’euros), l’usine Cimasso – « La maison du ciment » en langue locale Dioula – aura une capacité de 2 millions de tonnes annuelles.
« Cimasso rapprochera le produit du consommateur en accroissant l’accessibilité et en résorbant la difficulté de transport. Cimasso permettra de répondre à une demande de plus en plus forte à l’ouest (Bobo-Dioulasso est la deuxième ville burkinabè à l’ouest du pays) et de créer cinq cent emplois directs », a expliqué Inoussa Kaboré, administrateur et directeur général de CimFaso.
Bataille sur les prix en perspective
Associé au fournisseur allemand Intercem, Cim Metal a également lancé des travaux de construction d’une cimenterie en Côte d’ivoire, Cim Ivoire, dont la capacité annuelle sera de 2,6 millions de tonnes.
Le Burkina compte actuellement quatre cimenteries (Diamond Cement, CimBurkina, CimFaso et Cimaf) alors que la demande en constante progression oscille entre 1 et 1,5 million de tonnes. La capacité de production installée est, elle, de 2,7 millions de tonnes. Ce qui augure d’une concurrence féroce sur les prix.