La BEAC s’est vu confier la mission de piloter la fusion des places financières de Douala au Cameroun (DSX) et de la sous-région (BVMAC) basée à Libreville au Gabon. La décision a été prise lors de la quatrième rencontre des ministres de l’économie et des finances, membres du comité de pilotage des réformes économiques de leur sous-région, lors d’une rencontre qui s’est tenu le 2 février 2018 à Douala.
Le communiqué final de la rencontre qui n’est disponible depuis peu, précise aussi que les deux régulateurs, à savoir la Commission de surveillance des marchés financiers (régionale) et la commission des marchés financiers (Cameroun), devrait trouver un accord de coopération et de reconnaissance mutuelle.
Le document qui est signé du 2 février 2018, prévoyait que cette étape soit franchie sous quinzaine. L’Agence Ecofin a pu apprendre, que si des avancées ont été faites, un tel accord n’a pas encore trouvé et les arbitrages s’avèrent complexes. Aussi, la décision des responsables du Programme des Réformes Economique de la CEMAC, pourrait jetter une autre ambiance de confusion.
« Ils ne sont pas clairs avec ce processus. Les chefs d’Etat réunis au Tchad avaient seulement indiqué que le régulateur resterait à Libreville. Mais il n’est pas clair si ce sera la COSUMAF ou la CMF, ou même une nouvelle entité qui intègrera les intérêts de tout le marché financier sous-régional. Dire que les deux structures doivent se reconnaître et coopérer cela peut être pertubant », a confié un analyste travaillant pour un prestataire de service d’investissement de Douala.
Selon de sources proches du processus, mais qui ont requis l’anonymat, la cohabitation des deux régulateurs ne devrait être que transitoire, l’option de fusion des marchés devant aboutir à l’avénement d’un nouveau régulateur. Mais cela ne risque pas d’être facile. En cette période de crise de liquidité, les gouvevrnements des différents pays de la CEMAC ont tendance à protéger leurs volumes d’épargne.
Le programme des réformes économiques de la CEMAC prévoit le 30 juin 2019, comme date butoire pour l’achèvement de la fusion des deux bourses. Mais au regard de nombreux points techniques non clairement élucidés, et qui pour certains dépendent des pouvoirs politiques et législatifs, les choses risquent d’être complexes. A la Cosumaf comme à la CMF, on affiche pourtant une bonne foi sans limites dans la conduite de ce processus.
Avec agenceecofin