L’intérêt des Etats de l’Afrique de l’Est pour les infrastructures énergétiques demeure élevé, mais les financiers restent préoccupés par les risques d’ordre politique et financier auxquels sont exposées les opérations réalisées dans cette région. C’est ce qui ressort du sommet est-africain de l’énergie qui s’est tenu du 6 au 8 février dernier, à Kampala.
« En tant que banque, nous avons pour mission d’accompagner tous les projets, même ceux qui suscitent des réticences auprès des autres investisseurs. Mais cela nous expose à certains risques, d’ordre politique, si les élections n’ont pas lieu au temps prévu ou d’ordre économique en cas d’instabilité de la monnaie.», a affirmé Lungile Mashele, le spécialiste des énergies à la Banque de développement de l’Afrique australe.
L’institution a, au cours de l’année écoulée, octroyé 1,03 milliard $ de financement d’infrastructure, mais de nombreux projets soumis n’ont pas pu obtenir son accompagnement à cause des risques qui y étaient liés.
Attilio Pacifici, le chef de la délégation de l’Union européenne à l’événement, a affirmé que son organisation a mis en place des instruments de financement dans le cadre de son Plan d’investissement à l’étranger (EIP). Entre autres instruments, un fonds de garantie de 1,84 milliard $ au profit de l’Afrique, ainsi qu’une plateforme d’investissement régional pour le continent, avec à la clé une dotation de 3,2 milliards $. L’ensemble de ces outils devrait faciliter la mobilisation de 54 milliards $ de financement additionnel.
« Malgré l’accélération du processus de rentabilisation des technologies d’énergies renouvelables, le financement de tels projets demeure difficile dans plusieurs régions du globe. La transformation du secteur énergétique nécessite des mesures politiques ambitieuses ainsi qu’une capacité à lever des fonds auprès des investisseurs privés, ce qui nécessite la limitation des risques.», a affirmé M. Pacifici.
Avec agenceecofin