L’ambassadeur de France à Libreville a été convoqué et reçu lundi au ministère des Affaires étrangères gabonaise et celui du Gabon à Matignon, en France, après que M. Valls a laissé, dans une déclaration télévisée samedi, que le président gabonais Ali Bongo n’avait pas été légitimement élu.
« Pour dissiper tout malentendu, ce matin notre ambassadeur à Libreville a été reçu par la secrétaire générale du ministère gabonais des Affaires étrangères, et l’ambassadeur du Gabon à Paris est reçu aujourd’hui même à Matignon », a indiqué le porte-parole du Quai d’Orsay Romain Nadal.
Le quotidien national gabonais l’Union a pour sa part affirmé que l’ambassadeur gabonais à Paris allait être rappelé à Libreville pour consultations.
Samedi soir, le Premier ministre Manuel Valls, invité d’une émission à grande écoute sur la chaine de télévision publique France 2, était interrogé par un humoriste sur la présence du président Bongo à la marche pour la liberté d’expression le 11 janvier 2015 à Paris, après les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hypercacher.
« Vous retenez Ali Bongo, moi je retiens le président de l’Autorité palestinienne et le Premier ministre israélien, mais surtout un autre Africain, élu lui, Ibrahim Boubacar Keïta », a répliqué M. Valls. « Ah, parce qu’il n’est pas élu Ali Bongo finalement ? », a relancé l’humoriste. « Non. Pas comme on l’entend », a répondu M. Valls.
La victoire en 2009 à la présidentielle d’Ali Bongo Ondimba, fils de l’ancien président Omar Bongo, avait été contestée par l’opposition.
« La France est très attachée à ses relations avec le Gabon sous la conduite du président Bongo, élu en 2009 », a insisté lundi le Quai d’Orsay.
Avec AFP