Bintou, Chantale et Dina, trois jeunes burkinabées, rêvent de devenir mécaniciennes… ce qui ne manque pas de susciter les préjugés.
Le cinéma africain peine encore à trouver le chemin de nos salles de cinéma. On profite donc de la sortie le 7 mars 2018 (la veille de la journée des droits de la femme) d’un prometteur documentaire féministe, Ouaga Girls, signée de la réalisatrice Theresa Traoré Dahlberg, pour encourager la jeune création africaine. Née en Suède, avant de grandir au Burkina Faso, elle y suit des jeunes filles en bleu de travail, formées dans une école de mécanique à Ouagadougou.
“Il n’y a pas de métier qu’une femme ne peut pas faire”, répond l’une d’elles à un homme qui s’étonne de cette vocation. Mais le plus dur restera à faire après : trouver un employeur, voire accepter que leur mari les laisse exercer cette profession vue comme masculine. Des problématiques qui concernent bien des femmes, et ce au-delà du Burkina. Quant à l’entraînante musique, elle est signée du père de la réalisatrice, Richard Saïdou Traoré, connu pour avoir monté Seydoni, la première société de production musicale du pays.