Béchir Saleh, l’ancien argentier de Mouammar Kadhafi, a été blessé par balles vendredi 23 février. Il a été gravement atteint, mais d’après son avocat, Béchir Saleh devrait s’en sortir. Cette agression intervient dans des circonstances troubles. Et ce, alors que la justice française souhaiterait toujours l’entendre dans l’affaire du financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
Béchir Saleh circule sur la route de l’aéroport, lorsque son véhicule essuie une rafale de tirs. L’homme de 71 ans est gravement touché. Il est rapidement évacué à l’hôpital.
Aucune piste sérieuse pour l’heure sur l’identité de ses assaillants, indique son avocat, Me Eric Moutet. Difficile, selon lui, de déterminer si l’ancien directeur de cabinet du Guide libyen, Mouammar Kadhafi, a été victime d’une banale agression. Ou s’il a été la cible d’une attaque planifiée, liée « à d’autres dossiers ou problématiques dans lesquels Bechir Saleh est susceptible d’intervenir ».
Béchir Saleh vit en exil avec sa famille en Afrique du Sud, depuis près de cinq ans. Il fait toujours l’objet d’un mandat d’arrêt international, dans le cadre d’une enquête ouverte en France sur le présumé financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.
Une enquête très sensible. Un autre témoin a déjà disparu : il s’agit de Choukri Ghanem, ancien ministre libyen du Pétrole, dont le corps a fini au fond du Danube en 2012.
En avril dernier, lorsque des juges français font le déplacement à Johannesburg pour aborder avec lui l’enquête la campagne de 2007, Béchir Saleh invoque son « droit au silence ».
Avec RFI