«Nous avons déjà passé l’étape où nous pouvons parler d’une récolte décevante. Nous faisons face à un désastre.» C’est par ces mots que Jannie de Villiers, CEO de Grain SA, la plus grande association céréalière sud-africaine, a décrit la situation de la campagne de production de maïs en cours dans le pays.
Selon l’officiel, le pays pourrait importer jusqu’à 5 millions de tonnes de maïs soit environ 50% de ses besoins qui sont évalués à 10,5 millions de tonnes. Principale cause de cette contre-performance, le phénomène météorologique El Nino a fait manquer aux producteurs des provinces nord-ouest et de l’Etat libre d’Orange, la fenêtre des semailles qui s’achevait le 31 décembre dernier. Pour avoir une idée de l’importance de ces deux régions, il faut savoir qu’elles ont compté pour 64% de la récolte totale de la nation arc-en-ciel en 2014.
Dans un tel contexte, les autorités s’attendent à voir la récolte atteindre son niveau le plus bas depuis 1995. Les prix du maïs blanc utilisé dans l’alimentation humaine a plus que doublé depuis l’année dernière tandis que ceux du maïs jaune utilisé pour nourrir le bétail ont progressé de 63%.
avec agenceecofin