La Société africaine de plantations d’hévéas [SAPH], filiale du conglomérat agro-industriel ivoirien Sifca, continue de subir la conjoncture économique mondiale.
Cette situation, qui s’explique par le ralentissement de l’économie chinoise dans un contexte de chute du cours du baril de pétrole, induit une pression à la baisse sur le cours du caoutchouc.
Au premier semestre 2015, la SAPH a affiché un résultat négatif [- 1,76 milliard de F CFA, soit – 2,7 millions d’euros]. Toutefois, ce résultat traduit une amélioration de 1,27 milliard de F CFA par rapport à la même période en 2014. L’année 2015 devrait se solder par un résultat positif après une perte de 3,99 milliards de F CFA enregistrée l’an dernier. Nos hypothèses intègrent, d’une part, le fait que la chute du prix international du caoutchouc en dollars devrait être atténuée par la hausse de la parité entre le dollar et le franc CFA. Ainsi, le prix moyen de vente en francs CFA ne devrait baisser que de 4 % alors qu’une chute de 19 % est attendue sur le prix moyen en dollars.
La société a entrepris des travaux pour augmenter la capacité de ses usines.
D’autre part, les volumes vendus devraient connaître une hausse liée à la nouvelle capacité installée [environ 153 000 tonnes par an à fin 2014]. En effet, pour répondre à la croissance de la production nationale de caoutchouc naturel, la société a entrepris des travaux pour augmenter la capacité de ses usines (Rapides-Grah en 2014 et Bongo en 2015) afin d’atteindre un niveau de production d’environ 180 000 t par an à partir de 2016 [contre 120 000 t en 2013]. Il faut aussi noter que les premiers résultats de la mise en œuvre du logiciel SAP devraient se traduire en 2015 par une économie sur les charges opérationnelles de la société.
Nous recommandons le titre SAPH à l’achat, étant donné que l’action connaît son plus bas niveau depuis cinq ans, à 10 360 F CFA. En effet, le secteur caoutchouc est actuellement en bas de cycle, le moment est donc propice pour se positionner sur la valeur afin de tirer pleinement profit de la reprise à la fin du cycle baissier. »
avec jeuneafrique