Le Conseil ivoirien du café et du cacao (CCC) a interdit au négociant belge Sopex de conclure des contrats avec des exportateurs et transformateurs locaux de cacao pendant dix ans pour avoir manqué à ses engagements commerciaux. Dans une déclaration officielle envoyée au principal syndicat des exportateurs de cacao de Côte d’Ivoire le 9 février, le CCC a déclaré qu’il avait interdit à Sopex de signer des contrats pour les dix prochaines campagnes agricoles, bien que les ventes déjà acceptées soient toujours exécutées, rapporte Reuters.
L’année dernière, le CCC a du vendre aux enchères quelque 350 000 tonnes de contrats de cacao en défaut (cf. nos informations). Le négociant Sopex, basé à Anvers en Belgique, était la contrepartie de l’exportateur ivoirien Nocoacy, qui a fait défaut pour environ 41 000 tonnes de contrats, ce qui a coûté FCFA 21 milliards (€32 millions) au CCC.
Selon des sources du CCC, recueillies par Reuters, l’action contre Sopex est censée le tenir pour responsable de ne pas avoir fourni des informations au conseil qui aurait indiqué que Nocoacy spéculait, et elles ont averti que d’autres entreprises feraient face à des sanctions similaires. « Le directeur général du conseil veut être intransigeant », a déclaré une source au CCC, soulginant que le conseil voulait «montrer notre détermination … à nettoyer le secteur et à ne plus tolérer les défaillances ». « Nous voulons dire au marché qu’à partir de maintenant, un exportateur en défaut doit subir les conséquences de ses actions, mais aussi de la contrepartie », a indiqué une seconde source au CCC, précisant que d’autres exportateurs et leurs contreparties pourraient être aussi sanctionnées dans les semaines à venir.
Fondé en 1894, le groupe Sopex, présent à l’origine dans le négoce du sucre, a développé ses activités sur d’autres commodities dont le cacao en 2011.
Avec commodafrica