Premier exportateur mondial de noix de cajou, la Côte d’Ivoire a lancé la campagne de commercialisation de l’anacarde le 15 février dernier. Tablant sur une production en hausse de 5 % en 2018, le gouvernement vient de créer une taxe sur les exportations afin d’inciter à la transformation locale, dans un contexte où moins de 7 % de la récolte est broyée sur le territoire.
La campagne de commercialisation de la noix de cajou 2018 s’est ouverte le 15 février dernier en Côte d’Ivoire. Le Conseil du coton et de l’anacarde (CCA), l’autorité de régulation du secteur, table sur une récolte de 750 000 tonnes, ce qui représenterait une hausse de presque 5 % par rapport à la campagne précédente.
La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial d’anacarde, comptant pour la moitié de la production de l’Afrique de l’Ouest, et 22 % de la production globale. Le prix plancher bord champ au producteur a été fixé à 500 francs CFA le kilogramme, contre 440 FCFA en 2017.
Création d’une taxe sur les exportations d’anacarde
Pour l’exportation, ce conseil a agréé une quinzaine d’entreprises et vingt coopératives. Principale nouveauté cette année : la mise en place d’une taxe sur les exportations d’anacarde, fixée à 10 % de leur valeur CAF, afin d’inciter à la transformation sur place.
Environ 86 % de la production ivoirienne est exportée, principalement à destination du Vietnam (68 %), de l’Inde (28 %) et du Brésil (3 %).
Alors que le pays a pour objectif de transformer 100 % de la production de noix de cajou d’ici à 2020, seul 6,62 % des 711 236 tonnes récoltées en 2017 – sur une prévision de 715 000 tonnes – ont été broyées localement. La capacité de broyage ivoirienne s’établit actuellement à 109 500 tonnes, avec 29 unités de transformation.