La cérémonie de prestation de serment et d’investiture du nouveau président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a eu lieu le 29 décembre 2015 au Palais des sports de Ouaga 2000. Tout a commencé avec 1h30 de retard sur l’heure officielle prévue (11h) par l’ultime discours du président de la transition, président du Faso, Michel Kafando, qui a souligné que Roch Marc Christian Kaboré est le 3e président civil sur les 9 chefs d’Etat qui ont présidé aux destinées du Burkina depuis son indépendance en 1960. Le président transitoire a également relevé que c’est la première fois dans l’histoire du Burkina qu’un président civil remet le pouvoir à un autre qui est civil.
Toute chose qui a fait dire à Michel Kafando que c’est le triomphe de l’alternance, de la démocratie avant de formuler ses voeux de succès au nouveau président du Faso.
Après ce fut l’audience solennelle de prestation de serment du nouveau président du Faso devant les membres du Conseil constitutionnel au complet en ces termes : “Je jure devant le peuple burkinabè et sur mon honneur de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution et les lois, de tout mettre en oeuvre pour garantir la justice à tous les habitants du Burkina Faso”. Conformément à la Constitution, le nouveau président du Faso a remis la liste de ses biens dans un pli fermé au président du Conseil constitutionnel, Kassoum Kambou, qui a fait savoir que la copie de la liste sera transmise à l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat dans un délai de 7 jours et publiée ensuite au Journal officiel dans un délai de 15 jours. A la suite du Conseil constitutionnel dont le président a rappelé à Roch Kaboré dans un discours qu’il est maintenant le président de tous les Burkinabè, c’était la Grande chancellerie des Ordres nationaux de prendre le relais. Son premier responsable, Roch André Compaoré, a remis le collier de Grand-maître des Ordres burkinabè au nouveau président du Faso. Paré de ses attributs de premier des Burkinabè, Roch Kaboré s’est adressé à l’assistance dans laquelle il y avait des chefs d’Etat de la sous-région comme Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique centrale comme le Gabonais Ali Bongo Ondimba. Des anciens chefs d’Etat comme Jerry Rawlings du Ghana, Olusegun Obasanjo du Nigeria ou encore Salou Djibo du Niger n’ont pas voulu se faire conter l’événement.
Dans son discours d’environ 20 mn, le nouveau président du Faso a défini des priorités comme la réconciliation nationale, la vérité et la justice, la bonne gouvernance, la restauration de l’autorité de l’Etat, etc.
aouaga