Le Japonais tourne une nouvelle page de son histoire.
Cette fois-ci, c’est officiel : Toshiba met fin à son aventure dans les PC et les appareils électroménagers. Masashi Muromachi, le PDG du conglomérat japonais, l’affirme au quotidien « Sankei Shimbun » : il cherche à céder ses activités, clarifiant ainsi ce qui circulait ces dernières semaines.
Déjà, des discussions sont engagées avec Fujitsu et Vaio, pour un rapprochement de ses PC, ainsi qu’avec Sharp, pour l’électroménager, sachant que « T oshiba ne souhaite pas prendre la majorité des sociétés conjointes », a prévenu Masashi Muromachi.
C’est une page de l’histoire de Toshiba qui se tourne aujourd’hui. Le groupe fait le constat qu’il n’a plus sa place dans le marché très difficile des PC et dans l’électroménager, secteur très concurrentiel dominé par l’américain Whirlpool. Et où sont déjà lancées les grandes manœuvres, les grands groupes ayant engagé une course à la taille, pour avoir une offre globale, de l’entrée de gamme au haut de gamme.
Whirlpool a ainsi racheté en 2014 l’italien Indesit, après le chinois Hefei Sanyo en 2013. Brandt a été repris par l’algérien Cevital et Electrolux a tenté, en vain, de reprendre la branche électroménager de GE. Pour Toshiba, ces cessions d’activités se solderaient par une chute de plus de 7,5 milliards d’euros de ses revenus par an ce qui ferait tomber son chiffre d’affaires en dessous du niveau de 1990, à 38 milliards d’euros.
Englué dans un scandale comptable depuis des mois, le groupe prévoit des pertes record de 502 milliards de yens pour l’année qui s’achève en mars 2016. La semaine dernière, le japonais avait annoncé qu’il allait se séparer de plus de 10.000 postes sur un total de 200.000 salariés dans le monde. Il cherche à se recentrer dans l’énergie, les infrastructures et les services aux entreprises.
Mais la restructuration des activités a un coût élevé. Toshiba prévoirait d’approcher plusieurs banques parmi lesquelles la Mizuho Bank et la Sumitomo Mitsui Banking, afin de décrocher une nouvelle ligne de crédit de 300 milliards de yens (environ 2,3 milliards d’euros) pour la financer. Il avait déjà obtenu 400 milliards de yens en septembre.
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