L’Harmattan pourrait-il impacter négativement la production cacaoyère ivoirienne ? C’est la question que se posent les experts alors que ce vent sec qui souffle sur l’ouest africain en provenance du Sahara s’est invité dans la ceinture cacaoyère de la Côte d’Ivoire quelques semaines plus tôt que prévu.
Si l’harmattan se maintenait, il pourrait tuer les jeunes cabosses et affecter l’humidité du sol, provoquant ainsi la réduction de la taille des fèves. Dans tout le bassin cacaoyer ivoirien, seule la région de Soubre a enregistré des pluies, ce qui lui permet de voir venir jusqu’en janvier.« L’harmattan s’est intensifié par rapport à la semaine précédente. Nous ne nous inquiétons pas seulement de son effet après janvier mais aussi de son impact sur la petite campagne qui débutera en avril» a affirmé à Reuters Salame Kone, un producteur de la région.
A Daloa, dans le centre du pays, Gervais Kobenan, un autre agriculteur déclare : «beaucoup de cabosses ont pris une teinte jaune et sont tombés des arbres à cause de l’harmattan. Si les pluies ne tombent pas d’ici la mi-janvier, nous craignons pour la survie des jeunes plants.» Et de prédire: «La production connaîtra une baisse l’année prochaine.»
La Côte d’Ivoire déjà leader de la production d’or brun à l’échelle planétaire a récemment annoncé son intention de produire 50% de la récolte mondiale.
avec agenceecofin