Le gouvernement camerounais vient de mobiliser 3,6 milliards de Fcfa en guise d’appui à la filière élæïcole. Etalé sur 8 ans, ce nouveau financement bénéficiera aux exploitants de la palmeraie villageoise sous forme d’engrais subventionnés.
Après la restructuration, le gouvernement camerounais intensifie ses efforts pour assurer la durabilité de la filière palmier à l’huile. Mercredi 14 février à Yaoundé, le ministre de l’Economie Louis Paul Motaze, vient en effet de ratifier une convention visant la mise en œuvre du Programme d’appui à la fertilisation de la palmeraie villageoise (PAFDV) avec l’Union des exploitants de palmier à huile du Cameroun (UNEXPALM), représenté par son président, Leonard Mpouma.
Ladite convention porte sur un financement de 3,6 milliards de francs CFA étalé sur 8 ans et constitue un appui du gouvernement aux acteurs de la palmeraie villageoise sous forme d’engrais subventionnés. Le ministre de l’Economie a indiqué que ce programme permettra de réduire de 25% le coût des engrais et de constituer un fonds de pérennisation sur plusieurs années.
«Le programme prévoit que l’Etat acquiert 9 000 tonnes d’engrais échelonnées sur trois ans, soit 2 000 tonnes la première année, 3 000 tonnes la seconde année, puis 4 000 tonnes au cours de la troisième année. Le coût de la tonne étant de 400 000 de Fcfa, le total de la subvention de l’Etat sur les trois années sera donc de 3,6 milliards», a expliqué Louis Paul Motaze.
L’autre fonds qui devrait soutenir le financement de la filière, c’est celui de pérennisation du PAFDV : au bout de trois ans, les recettes provenant de la cession des engrais aux bénéficiaires à prix réduit permettront de doter ce fonds d’une enveloppe de 2,3 milliards de Fcaf. Un montant qui permettra à son tour à l’UNEXPALM de financer les producteurs lorsque l’Etat limitera son appui.
Augmenter les volumes de la production à l’hectare
La relance de la production de l’huile de palme est l’un des défis majeurs pour le gouvernement qui table sur la diversification pour booster l’économie du pays. Pas plus loin qu’en novembre dernier, le gouvernement a d’ailleurs inauguré une unité de production d’huile de palme dans la localité de Sombo, dans la région du Centre du pays, alors que deux autres unités sont déjà programmées dans la partie anglophone du pays.
Le Cameroun produit actuellement quelque 260 000 tonnes de palmier à huile, avec toutefois un déficit annuel courant de 100 000 tonnes environ. Le programme d’appui à la fertilisation initié par le gouvernement devrait ainsi, à terme, augmenter les rendements à l’hectare de la palmeraie villageoise, considérée comme un des maillons engendrant le ralentissement de la production dans la filière élæïcole.
Avec latribuneafrique