Les réserves de change du Nigeria atteignent désormais 42,8 milliards $, contre 40,56 milliards $ en janvier et 34,53 milliards $ en décembre 2017. C’est ce qu’a déclaré, ce mercredi, le porte-parole de la banque centrale du pays, Isaac Okoroafor (photo), à l’occasion d’une rencontre de l’association des riziculteurs du Nigeria (RIFAN) à Abuja.
Cette augmentation des réserves de change se produit en même temps que l’inflation est en baisse dans le pays. En effet, à environ 15,13% en janvier 2018, l’inflation poursuit sa baisse continue, observée depuis le 13ème mois consécutif. Autant de preuves qui, selon Isaac Okoroafor, montrent que l’économie nigériane continue de faire des progrès significatifs.
Ajoutant que la hausse des réserves de change était le résultat de la politique menée par la banque centrale du Nigeria, visant notamment à réduire les importations de biens, en particulier ceux qui peuvent être produits dans le pays notamment les produits agricoles tels que le riz.
A noter que le Nigeria sort progressivement d’une crise économique causée, en grande partie, par la chute des prix du pétrole sur le marché international. Et ce, alors que cette matière dont le pays est le premier producteur en Afrique, contribue à 70% de ses revenus et à 90% de ses ressources en devises.
Cette situation a ainsi entrainé une baisse des réserves de change, dans la mesure où la banque centrale se trouvait obligée de puiser dans ces réserves afin de soutenir le naira (la monnaie locale).
Pour rappel, les réserves de change du Nigeria se situaient à 64 milliards $ avant le début de la crise financière mondiale. Elles se sont toutefois retrouvées à 48,9 milliards $ en mai 2013 alors que le baril s’échangeait encore à environ 100 $.
La chute des cours intervenue, par la suite, aura donc fait chuter ces réserves avec un important repli à 23,9 milliards $ en octobre 2016. Depuis lors, cependant, la tendance a été progressivement inversée.
En décembre 2017, le Fonds monétaire international (FMI) a estimé que l’économie nigériane était sortie de la récession, projetant une croissance de 2,1% en 2018. L’institution de Bretton Woods appelant toutefois les autorités du Nigeria à intensifier les réformes structurelles et macroéconomiques, en raison notamment de la fragilité de l’économie du pays.
Avec agenceecofin