Le déguerpissement récent du marché provisoire de la place Saint-Jean de Cocody, continue d’alimenter les chaumières. Après la sortie, samedi dernier, du promoteur dudit marché, Kouassi Koffi Félix, plus connu sous les initiales de KKF, accusant les services municipaux de lui devoir près de 7 milliards de Fcfa, ce fut hier, au tour de la mairie de lui porter le change. Cela pour dénoncer les “allégations mensongères du sieur KKF”, selon l’expression de M. Gomis Abdoulaye, le juriste maison de la mairie de cocody, qui a animé un point de presse sur la question.
A en croire ce dernier, la mairie ne doit, à ce jour, aucun centime à KKF, vu qu’elle n’a perçu, tout au long du partenariat, que les taxes relatives à l’imposition au regard des termes de la convention qui a lié les deux parties. S’agissant du déguerpissement des commerçants que dénonce, le promoteur, Gomis indiquera que selon l’article 4 de la convention, le marché provisoire n’avait plus droit de cité, une fois le nouveau marché ouvert. Il précisera que la construction du nouvel édifice ayant pris du temps, KKF a exploité son ouvrage, pendant 10 ans, au lieu de 2 ans comme prévu initialement par les deux parties. Et comme pour prendre à défaut son contradicteur, le patron du service juridique de la mairie, brandira un mémorandum écrit par KKF et adressé au Maire de Cocody, où lui-même admet le caractère provisoire du marché de Saint-Jean.
” Depuis quand transfère t-on, une infrastructure provisoire”?, interroge-t-il encore, un brin railleur, faisant allusion au contrat BOT dont se prévaut l’opérateur économique. Répondant aux journalistes, M. Gomis dira que pour la mairie de Cocody, il n’y a aucun litige vu qu’à ses yeux, l’autorité municipale s’est acquitté de toutes ses obligations contractuelles et que c’est plutôt KKF qui fait une mauvaise interprétation de la convention. Estimant avoir été suffisamment clair sur le sujet, le collaborateur du maire N’goan Mathias dit espérer que la polémique se dégonfle tout en n’excluant pas des poursuites judiciaires si la ” campagne mensongère” se poursuit.