Il est le bras armé de la Fédération internationale de football (FIFA). A 67 ans, Hans-Joachim Eckert a entre ses mains l’avenir de Sepp Blatter, patron de l’instance mondiale depuis 1998, et celui de Michel Platini, dirigeant de l’Union des associations européennes defootball (UEFA). Président de la chambre de jugement du comité d’éthique de la FIFA depuis juillet 2012, le magistrat allemand décidera, lundi 21 ou mardi 22 décembre, s’il inflige une sanction aux deux personnalités les plus influentes du foot mondial, suspendues le 8 octobre pour 90 jours. Fin novembre, la chambre d’instruction dudit comité avait requis une radiation à vie à l’encontre du tandem.
Jeudi 17 décembre, Sepp Blatter devait être entendu par le juge Eckert. « Cette intervention sera des plus importantes », souffle-t-on dans l’entourage du Suisse. Le lendemain, c’est Michel Platini qui devait s’expliquer devant l’ex-président du tribunal pénal de Munich (d’octobre 2005 à juillet), chargé notamment des affaires de corruption, de fraudes fiscales, et crimes graves.
Mais l’ex-numéro 10 des Bleus a décidé de boycotter cette audition. « Par cette décision, Michel Platini entend signifier sa plus profonde indignation face à une procédure qu’il considère comme uniquement politique et visant à l’empêcher de se présenter à la présidence de la FIFA (dont l’élection est prévue le 26 février 2016) », ont expliqué ses conseillers juridiques. Après l’annonce de la décision d’Eckert, ces derniers entendentsaisir la commission des recours de la FIFA puis, in fine, le Tribunal arbitral du sport.
avec lemonde