La Côte d’Ivoire se classe deuxième, en ce qui concerne la rapidité du taux de croissance en Afrique subsaharienne, et quatrième sur le plan mondial. C’est ce qu’a indiqué un rapport de la Banque mondiale sur la situation économique du pays, publié, ce jeudi, et intitulé « Aux portes du paradis ».
Le rapport attribue ce classement à une accélération de la croissance ivoirienne, à partir de la fin de la crise postélectorale. En effet, d’un taux de -4% en 2011, la croissance du pays a atteint 7,6% en 2017 avec un pic à 10,7% en 2012 et à 9,2% en 2015.
Cette performance a été stimulée par un rebond du secteur agricole et une bonne gestion des chocs causés par « les incertitudes politiques dues aux revendications financières de certains militaires et d’une partie de la Fonction publique, et la baisse brutale du prix du cacao », explique le document.
Cependant, si elle félicite les autorités ivoiriennes pour leurs résultats économiques satisfaisants, l’institution souligne un accroissement du déficit budgétaire du pays.
A cet effet, la Banque mondiale préconise un ajustement budgétaire de l’ordre de 1,5% du PIB, sur deux ans. Elle préconise également une amélioration de la mobilisation du financement domestique et une meilleure maîtrise des dépenses, d’ici à 2020.
Enfin, pour rattraper son retard technologique et développer une croissance plus inclusive, l’institution recommande une plus grande extraversion de l’économie et une meilleure implication des acteurs du secteur privé.
Notons que pour 2018 et 2019, l’institution de Bretton Woods prévoit un taux de croissance de l’ordre de 7%, pour le pays.
Agenceecofin