Le Président élu à l’issue de l’élection présidentielle du 29 novembre 2015, Roch Marc Christian Kaboré, s’est prononcé sur la question des présumées écoutes téléphoniques entre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro et Djibrill Bassolé. Pour lui, ce sujet appartient à la justice.
Ecoutes téléphoniques entre Guillaume Soro et Djibrill Bassolé. « Gros montage », selon le camp de Guillaume Soro. « Authentique », affirme de son côté le Premier ministre burkinabè Isaac Zida. Que pense Roch Marc Christian Kaboré, vainqueur du scrutin présidentiel de novembre dernier, interrogé ce 14 décembre 2015 sur la chaîne France 24 ? Le sujet appartient à la justice. « Je considère que c’est une question qui appartient à la justice. Je crois que la justice fera son travail et à terme, nous verrons de quoi il s’agit », a en effet affirmé Roch Kaboré.
Mais qu’arriverait-il si ces écoutes étaient authentifiées et l’implication de Soro dans le coup d’Etat du 16 septembre 2015, certifiée ? Pour le « presque » Président du Faso, ce serait alors, de la part de Guillaume Soro, « une attitude qui sera tout à fait déplorable et inamicale à l’égard du Burkina Faso ».
Blaise Compaoré. Concernant toujours la Côte d’Ivoire, Blaise Compaoré, l’ancien président du Faso, y a trouvé refuge depuis son départ du pouvoir en octobre 2014. Cela ne compliquerait pas les relations entre les deux pays ? Pour Roch Marc Christian Kaboré, il n’en serait rien tant que l’ancien président ne tentera rien contre le Burkina.
« Nous avons simplement dit à la Côte d’Ivoire que tant qu’il s’agit de garder Blaise Compaoré chez eux, nous n’avons aucun problème, dit-il. La seule complication qui peut exister c’est que si Blaise Compaoré est en Côte d’Ivoire pour monter des complots contre le Burkina Faso, nous ne serons pas d’accord. Je crois que c’est très clair ». Roch Kaboré « espère », en outre, parlant de Compaoré, «qu’il aime son pays et qu’il n’ira pas se mêler » de l’affaire du putsch perpétré en septembre par le Général Gilbert Diendéré.
Diendéré. Trouvant d’ailleurs « dommage » que ce dernier se soit impliqué dans ce coup d’Etat, le vainqueur de l’élection présidentielle affirme cependant que « la justice suivra son cours jusqu’au bout ». «Tous ceux qui seront concernés par des questions de justice seront soumis à la justice comme tout le monde », martèle-t-il.
Roch Marc Christian Kaboré a été élu vainqueur de l’élection présidentielle du 29 novembre avec 53,49 % des voix. Le Conseil constitutionnel publiera ce 15 décembre 2015 les résultats définitifs, avant l’investiture prévue pour ce 29 décembre 2015.
avec burkina24