La mise en production du champ pétrolier de Moho Nord, en République du Congo, et la montée en puissance du projet gazier d’Angola LNG, au nord de l’Angola, ont largement contribué à la hausse de la production d’hydrocarbures de Total, qui voit également ses résultats du secteur marketing & services progresser sur le continent.
Du pétrole à 54 dollars (44 euros) le baril en moyenne en 2017 (contre 44 dollars en 2016), une baisse des coûts de production et une discipline maintenue sur les dépenses : le PDG du groupe français Total, Patrick Pouyanné, avait de quoi se réjouir, ce 8 février, lors de l’annonce des résultats 2017 du groupe, qui affiche un résultat net ajusté de 10,6 milliards de dollars, en hausse de 28 % par rapport à 2016.
Ces résultats ont été portés par une hausse de 5 % de la production d’hydrocarbures, notamment grâce au lancement, en mars 2017, du champ pétrolier offshore de Moho Nord, au large de Pointe-Noire (République du Congo) et à la montée en puissance de plusieurs projets, dont celui d’Angola LNG, au nord de l’Angola.
L’amélioration des conditions de sécurité en Libye et au Nigeria a également permis une augmentation de l’ordre de 1 % de la production. En revanche, le pétrolier français s’est retiré du secteur Sud de la République du Congo.
Des acquisitions dans le renouvelable, des cessions au Gabon
Côté vente, l’Afrique n’est pas non plus étrangère aux bons chiffres énoncés par le groupe. En effet, si « les ventes de produits pétroliers sont globalement stables sur un an », elles « se déplacent vers l’Afrique et l’Asie où le groupe poursuit sa croissance forte », relève le document.
En Afrique, les ventes de produits pétroliers enregistrent une hausse de 10 % en un an, et se sont élevées en 2017 à 604 000 barils par jour. En outre, « les résultats du marketing & services continuent de croître dans un contexte de bonnes marges de distribution, notamment en Afrique ».
En outre, pour le pétrolier, l’année 2017 a également été marquée par l’acquisition, pour 237,5 millions d’euros, de 23 % des parts d’Eren Renewable Energy, actif dans les énergies renouvelables (solaire, éolien, hydroélectrique) en Ouganda ou encore en Égypte, et qui est partenaire du minier canadien IAMGOLD pour la construction de la centrale solaire d’Essakane, au Burkina Faso.
En revanche, au Gabon, Total a cédé en février sa société Total participations pétrolières Gabon et les intérêts qu’il détenait dans divers champs pétroliers et dans le réseau de pipelines Rabi-Coucal-Cap Lopez à Perenco, pour un montant global de 350 millions d’euros.
Avec jeuneafrique