Ory Okolloh, 37 ans. Responsable de Google Africa depuis 2010, elle travaille au développement du potentiel africain sur Internet à Johannesburg. Diplômée de droit à Harvard, ancienne avocate et bloggeuse, elle a fait partie des collectifs qui ont monté le site Mzalendo (patriote en swahili) puis Ushahidi (témoin).
Cet outil interactif a permis de collecter en temps réel les témoignages sur les violences politiques fin 2007 au Kenya. Son logiciel open source a été repris à travers le monde et utilisé dans les catastrophes naturelles, notamment lors du séisme de 2010 en Haïti.
Tout commence en 2007. Installée sur la côte est des États-Unis, Ory Okolloh décline « un salaire à six chiffres » dans un cabinet d’avocats pour se consacrer à ses deux passions : l’Afrique et les nouvelles technologies. Elle dispose alors d’un simple blog, où elle poste ses analyses sur l’actualité. Rapidement, son nom circule dans le petit monde des blogueurs activistes et dans certains cénacles politiques – où ses initiatives enchantent…
Avant de se joindre Omidyar Network, Ory était le directeur de la politique de Google pour l’Afrique subsaharienne. Elle était responsable de la gestion des relations gouvernementales et de conduire la mise en œuvre des politiques qui augmentent l’accès à Internet et soutenir la croissance du contenu local en ligne. Auparavant, Ory était à la pointe du développement de l’innovation technologique en tant que membre fondateur de Ushahidi. Elle a servi comme directeur exécutif de l’organisation depuis sa création jusqu’en Décembre 2010. Ory est aussi le co-fondateur de Mzalendo, un site Web qui permet de suivre la performance de députés kényans. Elle est membre du conseil de l’Initiative Médias de l’Afrique, membre du Conseil des Sages, membre du conseil consultatif du Code pour tous de la Banque mondiale, et membre du Comité Indicateur de prestation des services de la Banque mondiale.
Entre diplomatie privée, développement et business, elle incarne cette “nouvelle Afrique” innovante, engagée, ultraconnectée et globalisée.
avec afriquefemme