L’outil de production du Port Autonome de Dakar (PAD) n’est plus en phase avec la croissance économique nationale. La conséquence immédiate de cette situation est la congestion portuaire qui représente un goulot d’étranglement étouffant les performances dans les différents terminaux. Ceci place souvent la plateforme portuaire dans des zones de turbulence aux conséquences désastreuses pour l’économie nationale.
Dans un entretien paru dans le numéro de février de Intelligences Magazine et rapporté par l’APS, Aboubacar Sédikh Bèye directeur général du port de Dakar affirme que, « la raison majeure pour laquelle nous perdons du terrain est liée à la situation de congestion du Port. De façon structurelle, cette situation s’explique par un retard d’investissement dans l’outil de production pendant que l’économie connaît une croissance rapide et soutenue« .
Il estime aussi que les « causes de cette congestion sont également à chercher dans la lenteur des cadences de manutention, la configuration de l’espace portuaire et l’absence de réserves foncières, la complexité de la relation ville-port, la multiplicité des acteurs et la complexité des procédures« .
A titre d’exemple, le premier responsable du PAD a informé que « pour débarquer actuellement un bateau de quarante mille tonnes de riz, il faut vingt jours ce qui est inadmissible ». Pour Aboubacar Sédikh Bèye, la meilleure manière de sortir de cette impasse est d’investir dans la logistique.
« Pour améliorer la compétitivité du port, il ne faut donc pas chercher loin. Il nous faut faire de gros investissements dans la logistique portuaire et de façon drastique, il faut accroître la productivité du travail », a-t-il proposé.
Avec senenews