87% des employés disent que s’ils avaient le choix, ils quitteraient leur emploi actuel selon les résultats d’une enquête mondiale menée de l’institut Gallup. C’est dire que la plupart des gens ne sont pas épanouis dans ce qu’ils font et sont obligés de continuer de le faire parce qu’ils n’ont pas une autre alternative.
Mais au fond, le fait de se retrouver obligé de rester dans un emploi que vous détestez cruellement (aussi bien du fait de l’environnement, la nature du travail que les conditions de rémunération), n’est qu’une conséquence ; la conséquence d’un état d’esprit et de quelques dispositions personnelles qui peuvent rapidement vous embrigader. Si vous avez du mal à quitter votre emploi alors que vous ne l’aimez plus, il y a de fortes chances que vous soyez pris par l’un des pièges suivants :
1) Vous vivez comme si vous n’allez jamais quitter votre emploi
Sans doute que la plupart des gens considèrent le droit à leur emploi actuel et sa conservation comme un acquis à vie. Ils ne s’imaginent pas qu’ils pourraient le perdre. Et voyez les vivre ! Ils prennent du crédit sur la base de l’emploi et surtout jouissent sans gêne des privilèges de leurs postes, narguant les uns et les autres comme s’il n’y avait pas un après.
Il y a toujours un après à toute vie et à tout atout quelle que soit la façon dont elle vous profite. Vous devez y penser. Non pas parce que vous auriez peur, mais parce que vous aurez intelligemment compris qu’il y a une fin à toute chose. Vous savez la raison pour laquelle les gens n’épargnent pas ? Ils prétendent qu’ils ne sont pas sûrs de vivre longtemps après la retraite…ou qu’ils trouveront des moyens de s’en sortir et que chaque défi est à gérer à son temps. Conséquence, ils se retrouvent à la retraite sans sous.
Ne soyez pas distrait par ce genre de conception. Vous allez quitter votre emploi un jour…Il pourrait arriver un jour où vous serez obligé de le quitter…Et comme on le dit : « On ne sait jamais ». Alors, il es temps que vous vous réajustiez et commenciez à prendre les dispositions comme si vous pourriez être amenés à quitter votre emploi le mois prochain. Posez-vous la question suivante : « Si je devrais être obligé de quitter mon emploi le mois prochain, quelles dispositions prendrais-je ? ».
Il n’est pas question ici de créer une sorte de psychose quant à la sécurité de votre emploi mais de vous rappeler ce que disait Andy Grove : « Il n’y a pas de sécurité. Seuls les paranoïaques survivent ».
2) Vous avez peur de changer de niveau de vie
Les cadres d’entreprise les plus stratèges sont ceux qui savent avoir le courage de renoncer pour avancer. Il arrive souvent dans le cours d’une carrière que vous soyez tellement obnubilés par les bénéfices et avantages de votre poste que vous ne sachiez plus regarder en arrière, que vous ne sachiez plus vous poser des questions telles que : « Qu’est-ce que je suis en train de devenir ? ». Vous oubliez même tout ce que vous êtes en train de sacrifier pour continuer de jouir abondamment des faveurs de votre emploi.
C’est une prison sociale. C’est une prison parce que vous en devenez tellement dépendant que vous ne vous rendez plus incapables de vivre une vie moindre. Il n’y a pas de peur plus terrible et plus compromettante que la peur de devoir changer de niveau de vie. C’est cette peur qui maintient la prostituée dans ce métier qu’elle déteste en réalité, qui fait de la belle dame une maîtrise gavée malgré elle, qui fait oublier à cet homme fils de bondieusards ses bonnes valeurs morales…et qui oblige ce jeune cadre à vendre son âme…
Pour ce qui est de votre niveau de vie, n’oubliez pas que vous l’avez acquis progressivement…N’oubliez pas d’où vous venez…Vous pouvez vous refaire et dans ce qui vous rend heureux, épanoui et vous procure la paix du cœur. N’attendez pas d’avoir dos au mur pour vous obliger à vous asseoir au pied du mur…Vous pouvez reprendre le chemin. Certes, « vous ne pouvez pas changer du jour au lendemain mais vous pouvez changer de direction du jour au lendemain » et ceci peut bien être profitable à votre libération et à votre épanouissement durable.
3) Vous n’avez pas mis de l’argent de côté
Les gens qui quittent facilement leur emploi disposent d’un double matelas, c’est-à-dire jusqu’à 6 à 18 mois de leur revenu mensuel en épargne. Ainsi, lorsque les conditions de leur emploi ne leur conviennent plus ou qu’ils sont obligés de dire « NON » et quitter d’une manière ou d’une autre, ils savent qu’ils ont de quoi continuer de vivre et conserver leur niveau de vie le temps de trouver un autre emploi dans les 6 à 18 mois. Vous pouvez démarrer dès maintenant si vous n’avez pas ce fond de secours et de recours.
Il existe des hommes et des femmes qu’on ne peut obliger à faire certaines choses – indignes d’eux – parce qu’ils n’ont pas peur de rendre leur tablier s’il le faut, parce qu’ils peuvent bien se passer leur emploi…Vous pouvez rejoindre leur ligue en commençant à mettre de l’argent de côté dès aujourd’hui.
4) Votre emploi est votre seule source de revenu
Ce qui peut devenir rapidement compromettant. Il vaut mieux avoir plusieurs cordes à son arc et ce n’est pas seulement parce qu’il faut suivre l’adage populaire. ..Si votre emploi est votre seule source de revenu, vous ferez n’importe quoi pour le conserver. N’est-ce pas ? Dont des choses qui ne vous conviendraient pas en temps normal, des compromissions en quelle que sorte ?
Ceux qui n’ont pas leur emploi comme seul recours ne se sentent pas obligés de se compromettre…Au contraire, ils savent garder la tête haute pour passer sereinement, à plein temps à leur source de revenu secondaire lorsqu’on décide de mettre dos au mur…se rappelant que la meilleure manière de devenir riche, c’est d’avoir une deuxième source de revenu en plus de votre salaire à quoi vous consacrez du temps partiel avec tellement d’application qu’elle finisse par vous rapporter plus d’argent que votre emploi salarié au point où vous devenez de quitter votre emploi dès que vous le voulez.
5) Vous avez trop de crédits avalisés par votre employeur
Un expert en finance personnelle expliquait qu’il ne comprenait pas comment certaines personnes vont jusqu’à engager plus de 50% de leur salaire dans le remboursement de crédits contractés auprès de leur banque (la loi n’autorise que 33% pourtant). Mais il est devenu facile d’obtenir un crédit automobile ou à la consommation pour peu que votre employeur vous avalise avec la garantie d’un salaire. Ce qui est une porte de sauvetage pour les incidents de trésorerie devient rapidement un goulot d’étranglement pour beaucoup de salariés qui ont bien envie de quitter leur emploi ou passer à autre chose mais n’ont pas le choix parce que c’est leur emploi actuel qui garantit leurs lourds engagements auprès de la banque…
Si vous êtes concerné, il est temps d’élaborer un plan pour desserrer l’étau et sortir de là.
6) Vous prenez du plaisir à vous vendre moins cher
Ceux qui n’ont pas peur de perdre leur emploi ont travaillé suffisamment pour améliorer drastiquement leur valeur marchande, ce qui fait qu’ils ont assez d’offre d’emploi en attente…Ils ont le choix de partir quand ils veulent parce qu’il y a de nombreuses opportunités qui les attendent. En général, c’est par solidarité avec leur employeur qu’ils sont toujours là…Mais lorsqu’on veut leur compliquer la vie, ils savent partir très vite parce qu’ils n’acceptent jamais se vendre moins que ce qu’ils valent…
Connaissez-vous votre vraie valeur ? Comment travaillez-vous à l’améliorer constamment pour être désiré par suffisamment d’employeurs potentiels, augmentant votre valeur et ayant le choix de partir quand vous voulez ?
avec hcmagazines