La grande majorité des jeunes footballeurs africains qui tentent leur chance en Europe échouent à devenir professionnels et sont la proie de “trafiquants d’enfants”, a affirmé à Dakar Jean-Claude Mbvoumin, président de l’Association Foot Solidaire.
“Le taux d’échec (des joueurs africains mineurs, NDLR) est plus important que chez les joueurs européens en raison de facteurs culturels”, a déclaré M. Mbvoumin au terme d’une conférence lundi et mardi à Dakar, intitulée “Ensemble pour la protection des jeunes joueurs de football en Afrique”.
“L’échec des joueurs africains est très élevé. Les enfants sont livrés à eux-mêmes. 70% des enfants, on ne sait pas ce qu’ils deviennent”, a ajouté l’ancien international camerounais, qui suit cette question depuis le début des années 2000, citant également des causes liées à “l’isolement et au froid”.
“Les trafiquants d’enfants ont beaucoup d’idées. Il faut qu’on arrive à un accompagnement du jeune footballeur en faisant en sorte que la masse des pratiquants aient une protection minimale. Que les parents comprennent qu’il y a un chemin légal pour devenir footballeur professionnel”, a-t-il ajouté.
Les intervenants ont dénoncé le “trafic” dont sont victimes ces aspirants footballeurs Quinze mille joueurs mineurs quittent chaque année dix pays d’Afrique de l’Ouest tandis que 1.500.000 s’entraînent dans des structures de formation avec pour objectif d’émigrer, selon des statistiques fournies par les organisateurs.
Avec AFP