Les autorités ivoiriennes ont pris mardi des mesures contre la fièvre hémorragique de Lassa, estimant que la Côte d’Ivoire “n’est pas à l’abri d’un risque de propagation de la maladie”, qui fait des victimes dans les pays voisins.
“Au regard de la situation qui prévaut dans les pays affectés et le flux de mouvements des populations entre les pays de la sous-région, la Côte d’Ivoire n’est pas à l’abri d’un risque de propagation de la maladie”, a affirmé la ministre ivoirienne de la santé et de l’Hygiène Publique, Raymonde Goudou Coffie, dans un communiqué.
Le ministère de la Santé demande “à toute personne de se rendre immédiatement dans le centre de santé le plus proche en cas d’apparition des signes suivants: forte fièvre suivie de malaise généralisé, de faiblesse et de douleurs musculaires”. Cette mesure vise à “garantir une surveillance efficace de cette maladie en Côte d’Ivoire”.
“A ce jour, la Côte d’Ivoire n’a enregistré aucun cas. Toutefois, la situation épidémiologique des pays affectés (Nigeria, Bénin et Guinée) et leur proximité avec notre pays exige une communication publique sur les risques liés à la circulation du virus responsable de cette maladie”, a souligné la ministre.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) décrit la fièvre de Lassa comme une infection virale appartenant à la même famille de virus que celui de Marburg. Elle tire son nom d’une localité du nord du Nigeria où elle a été identifiée pour la première fois en 1969.
Sévissant de manière endémique au Nigeria, en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, la fièvre de Lassa ne présente aucun symptôme dans 80% des cas, mais pour les autres elle peut provoquer des atteintes graves, hémorragiques ou neurologiques.
La transmission se fait par les excrétions de rongeurs ou par contact direct avec du sang, des urines, des selles ou d’autres liquides biologiques d’une personne malade.
La fièvre hémorragique de Lassa a fait 31 morts depuis le début de l’année dans 15 États au Nigeria.
Avec AFP