Le gouvernement gabonais vient de conclure un accord-cadre avec le groupe minier australien Havilah Consolidated Resources pour l’exploitation du gisement de fer de Milingui. Selon les termes de l’accord, le projet nécessitera un investissement de 1 milliard de dollars, soit environ 527 milliards de francs CFA, alors que le début de la production est annoncé pour 2020.
Le gouvernement gabonais vient de conclure, vendredi 2 février, un accord-cadre avec le groupe minier australien Havilah Consolidated Resources pour exploiter le riche gisement de fer de Milingui. Selon des sources officielles, l’exploitation de ce dernier nécessitera un investissement de 1 milliard de dollars, soit environ 527 milliards de francs CFA, mobilisés par African minerals exploration and development (AMED), un fonds d’investissement ayant dans son portefeuille plusieurs projets en Afrique subsaharienne, notamment en Afrique du Sud, en Namibie et au Liberia.
Selon les termes de l’accord, le groupe Havilah Consolidated Ressources développera la mine en trois phases entre 2018 et 2028. La première phase qui durera quatre ans permettra à la société australienne de procéder à la réévaluation des réserves du gisement. Selon les dirigeants de la filiale gabonaise, Havilah Mining Gabon, le développement du projet lors de cette phase, intégra le développement des ressources de fer et des infrastructures associées, visant à permettre une entrée en production rapide dès 2020.
La seconde phase du projet, d’une durée de trois ans, permettra d’augmenter la production expérimentale entre 4 000 et 8 000 tonnes par an, alors que la troisième phase qui durera de 2025 et 2028, conduira au montage de l’unité de production et de transformation locale d’une partie du minerai, ainsi que l’achèvement du port en eau profonde de Mayumba sur l’océan atlantique, indique-t-on à Libreville.
Diversification économique et augmentation des ressources de l’Etat
Pour les autorités de Libreville, l’exploitation du gisement de fer de Milingui s’inscrit dans la politique de diversification économique à laquelle le pays est contraint depuis la chute des cours du pétrole dont l’économie dépendait grandement. «Le lancement du projet de fer de Milingui cadre fortement avec la volonté du président de la République, Ali Bongo Ondimba, de relancer l’économie gabonaise via la diversification de ses ressources», a déclaré le ministre gabonais des Mines, Christian Magnagna en précisant qu’il s’agit d’une volonté «bien matérialisée par le secteur minier gabonais qui, en sortant d’une activité basée essentiellement sur l’exploitation du manganèse et de l’or, va dorénavant s’attaquer à l’exploitation du minerai de fer afin de diversifier son activité et augmenter sa contribution aux ressources de l’Etat ».
Deuxième plus grand gisement de fer du Gabon après celui de Belinga, le gisement de Milingui dispose de réserves estimées à 135 millions de tonnes, dont 18 millions de tonnes de DSO, minerai de fer de haute teneur. Selon Havilah Mining Gabon, l’exploitation du gisement générera 167 emplois directs et 285 emplois indirects essentiellement dans la sous-traitance, pendant les deux premières phases de développement de la mine et des infrastructures. Un nombre qui devrait atteindre 700 postes de travail dès la troisième phase du projet.
Avec latribuneafrique