Le département d’Etat américain a appelé le gouvernement camerounais à respecter les droits de Sisiku Ayuk Tabe et 46 autres personnes extradés du Nigeria le 26 janvier 2018.
Les Etats-Unis d’Amérique condamnent le regain de violence dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, observé depuis le 1er février, avec l’assassinat de deux gendarmes, d’un responsable de Elections Cameroon (Elecam) et par le meurtre de nombreux civils.
Le département d’Etat américain a, par ailleurs, lancé un appel au gouvernement camerounais, afin qu’il garantisse les droits de défense des personnes arrêtées dans le cadre de la crise socio-politique dans les régions anglophones, déclenchée en novembre 2016 par des manifestations d’avocats anglophones et francophones. Ces revendications ont généré des tensions, aujourd’hui entretenues par des velléités séparatistes.
« Nous appelons également le gouvernement du Cameroun à respecter les droits de l’Homme, y compris les droits de la défense, des 47 Camerounais rapatriés de force du Nigeria. Nous exhortons le gouvernement camerounais à permettre à ces personnes et à d’autres détenus de bénéficier de tous les droits et protections prévus dans la Constitution camerounaise« , indique le porte-parole du département d’Etat américain, Heather Nauert, dans une déclaration publiée lundi.
La déclaration des Etats-Unis intervient alors que dans le pays, certaines rumeurs laissent entendre que Sisiku Ayuk Tabe et certains de ses compagnons ne sont plus en vie. Mme Lilian Ayuk Tabe, Première dame de l’Etat fictif d’Ambazonie, a demandé que lui soit fournie une preuve que ceux-ci sont encore vivants.
Avec actucameroun