Bombardé par décret présidentiel, à quelques jours de la fin de la transition, général de division – ce qui fait de lui le plus haut gradé de l’armée burkinabè -, Isaac Zida, le Premier ministre, continue de se chercher un point de chute.
À 50 ans, il n’a en effet nulle intention de mettre un terme à sa carrière politique nationale… Selon plusieurs de ses proches, il ne lui déplairait pas, dans un premier temps, de se voir confier un poste prestigieux à l’étranger (dans une grande capitale, aux Nations unies ou à l’Union africaine), puis de rentrer au Burkina en vue de la présidentielle de 2020.
Pour l’instant, Isaac Zida n’a rien obtenu du tout. « Il pensait que ça serait facile, or ça ne l’est pas. Le temps des nominations de complaisance dans les institutions internationales est révolu », glisse une source diplomatique. Dans l’entourage du futur président, Roch Kaboré, on ne se montre guère plus accommodant. « La place des militaires est dans les casernes. Surtout quand ils sont généraux », lance perfidement l’un de ses proches.
avec jeuneafrique