La capitale mozambicaine arrive en tête du classement des grandes villes africaines (plus d’un million d’habitants) ayant le plus gros potentiel en matière de croissance inclusive, selon l’édition 2015 de l’indice de croissance des villes africaines publié le 2 décembre par le géant mondial des solutions de paiement MasterCard.
Pour cette troisième édition du MasterCard African Cities Growth Index /ACGI), 74 villes sont classées en trois catégories selon leurs nombre d’habitants: grandes (plus d’un million d’habitants), moyennes (entre 500 000 et un million) et petites (moins de 500 000). Le scores de croissance inclusive se subdivisent, quant à eux, en quatre tranches: haute (plus de 50 points), moyenne-haute (40-49,99), moyenne-basse (30 à 39,99) et basse (0 à 29,99).
Le classement se base sur un modèle d’évaluation prenant en compte, entre autres, le PIB par habitant, l’accès à l’électricité et à l’eau pour la population urbaine, la santé, l’éducation, la bancarisation des citoyens, la participation des investissements directs étrangers (IDE) dans le PIB ou encore la croissance des dépenses des ménages.
D’autres indicateurs comme la qualité de la gouvernance, le contrôle de la corruption, la croissance démographique, la stabilité politique, l’absence de violence et la part de la classe moyenne dans l’ensemble de la population sont aussi pris en considération.
Dans la catégorie des grandes villes, Maputo, dont le score de croissance inclusive est situé dans la tranche moyenne haute, doit sa première place au poids important des IDE dans le PIB, au bon climat des affaires qui y prévaut et à l’efficacité globalement satisfaisante des institutions. La capitale du Mozambique a ravi la première place à Accra, qui avait occupé la première marche du podium en 2013 et en 2014 avant de tomber à la 7ème place cette année en raison des difficultés économiques que traverse le Ghana.
Dans la même catégorie, Casablanca arrive en deuxième position grâce notamment à la relative stabilité dont jouit le Maroc dans une région secouée par de fortes turbulences.
Lagos arrive au 3è rang grâce à la forte croissance de sa classe moyenne.
Viennent ensuite, dans l’ordre : Abidjan, Dar es Salaam, Abuja, Accra, Lusaka, Nairobi, Kumasi, Port Harcourt, Rabat, Fès, le Caire, Kinshasa, Alger Brazzaville, Kigali, Yamoussoukro, Ibadan, Addis Abeba, Pretoria, Lubumbashi, Dakar, Tripoli, Kano, Kampala, Johannesburg, Kaduna, Douala, Alexandrie, Mombasa, Durban, Yaoundé, Freetown, Khartoum, Bamako, Lomé, Cape Town, Ouagadougou, Cotonou, N’djamena, Luanda, Niamey, Port Elizabeth, Huambo, Antananarivo, Harare et Conakry.
Dans la catégorie des villes moyennes
La ville mozambicaine de Matola tient le haut du pavé. La capitale mauritanienne Nouakchott arrive en deuxième position, devant Libreville, Djibouti, Pointe-Noire, Tunis, Monrovia, Oran (Algérie), Kisangani (RD Congo), Maseru (Lesotho), Lilongwe (Malawi), Banjul (Gambie), Bujumbura (Burundi), Bangui (Centrafrique) et Asmara (Erythrée).
Dans la catégorie des petites villes
Windhoek (capitale de la Namibie) occupe la première position. Elle est talonnée par Victoria (Seychelles), Gaborone (Botswana), São Tomé (São Tomé & Principe), Port-Louis (Maurice), Praia (Cap-Vert), Moroni (Comores), Bissau (Guinée-Bissau), Mbabane (Swaziland) et Malabo (Guinée Equatoriale).
Voir le classement complet des 74 villes africaines réparties en 3 catégories : (http://newsroom.mastercard.com/mea/documents/2015-mastercard-african-cities-growth-index-crosscurrents-of-growth/).