« A chaque étape de son cycle de vie, un produit génère des impacts sur l’environnement », explique l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Tout le processus de fabrication, de vente et de consommation des produits de la vie courante a en effet un impact écologique certain : utilisation de matières premières, ressources énergétiques employées à chaque étape, pollution engendrée par la production et le transport des marchandises,déchets… Chaque maillon de la chaîne peut agir pour diminuer cet impact, y compris les consommateurs.
Les bons gestes au moment de l’achat
De quoi avez-vous vraiment besoin ?
Au moment de faire vos achats, il peut être utile de vous demander si vous avez vraiment besoin de tel ou tel produit. Allez-vous vous en servir ? Les quantités achetées correspondent-elles à votre consommation ? S’il s’agit d’un appareil que vous allez peu utiliser, est-il possible de le louer ou de se le faire prêter ? Autant de questions qui peuvent éviter le gaspillage et vous permettre de faire des économies.
L’Ademe met également en garde contre les produits trop perfectionnés. « Evitez de payer pour une sur-performance inutile : un ordinateur très puissant n’est pas nécessaire pour un usage familial. Des qualités dont on n’a pas besoin ne sont plus des qualités et elles coûtent plus cher. »
Quels produits privilégier ?
Il vaut toujours mieux choisir des produits durables, robustes et réparables, dont les pièces détachées sont facilement trouvables. Jetez un oeil aux garanties disponibles. En plus de la garantie légale obligatoire, les constructeurs proposent parfois un délai supplémentaire. « Quand une garantie constructeur est longue, on peut supposer que le produit sera de qualité », estime l’Ademe.
Privilégiez les appareils économes, à faible consommation d’énergie ou d’eau. Les étiquettes énergie, qui précisent la consommation des produits concernés, sont obligatoires pour de nombreux équipements : lave-linge, fours électriques ou au gaz, réfrigérateurs, téléviseurs, aspirateurs…
Les produits à base de matières renouvelables, ou – à défaut – à base de matières recyclées ou recyclables, s’avèrent des choix pertinents pour la préservation de l’environnement. Vous pouvez aussi opter pour des produits rechargeables (piles, stylos, cartouches d’imprimante, flacons de savon…).
Au rayon alimentation, préférez les fruits et légumes de saison, moins chers, plus goûteux et dont la production est moins énergivore.
Zoom sur les logos environnementaux
Il existe de nombreux logos qui vantent l’impact écologique moindre de certains produits. Encore faut-il que ces logos se basent sur de vrais cahiers des charges ou soient élaborés par des institutions publiques. En voici quelques-uns.
- Pour les produits alimentaires
Agriculture biologique AB |
Agriculture biologique |
Issus d’une exploitation |
Bio équitable |
Fairtrade Max Havelaar |
- Pour les produits non alimentaires
Ecolabel européen |
Ecolabel nordique |
Ange bleu |
Energy Star |
PEFC |
- En savoir plus sur les logos environnementaux sur les produits [2 Mo]
Et le transport ?
« Les trajets des consommateurs pour faire leurs courses produit des impacts notables. Ce n’est pas toujours l’approvisionnement des grandes surfaces qui en génère le plus », estime l’Ademe. Pour éviter de trop polluer, vous pouvez grouper vos achats et faire les « grandes courses » en une seule fois, utiliser les transports en commun ou tout simplement vous rendre dans des commerces de proximité. Pensez également aux circuits courts : ventes directes, producteurs locaux, AMAP (associations pour le maintien d’une agriculture paysanne)…
Quand vous commandez à distance, vous pouvez aussi renoncer aux envois express et privilégier les délais de livraison un peu plus longs. « Ils permettent aux distributeurs d’optimiser leur logistique et le remplissage de leurs camions. » Et qui dit moins de camions, dit moins de pollution.
Les bons gestes dans l’utilisation des produits
Une fois à la maison, il est encore possible d’agir pour l’environnement. En premier lieu en évitant le gaspillage. « Chaque année, 20 à 30 kilos de nourriture partent à la poubelle au domicile de chaque Français, dont 7 kilos de produits alimentaires encore emballés », alerte l’Ademe. Des mesures simples permettent de réduire ce gâchis. Pensez à bien organiser votre réfrigérateur en plaçant à l’avant les aliments à consommer en premier. Indiquez les dates d’ouverture des produits sur les emballages. Rangez la nourriture dans des placards secs et ventilés.
Au niveau des dates de conservation, seule la date limite de consommation (DLC) concerne les denrées périssables. Elle est indiquée par la mention « A consommer jusqu’au ». Au-delà, les aliments peuvent présenter un risque pour la santé. Pour les conserves, l’épicerie ou encore les surgelés, la mention « A consommer de préférence avant » signale une date limite d’utilisation optimale (DLUO). Ces denrées peuvent être consommées après la DLUO, si elles n’ont pas été ouvertes et qu’elles ne sont pas altérées.
Hors alimentation, vous pouvez prolonger la durée de vie de vos produits, en respectant bien leurs conditions d’utilisation, en les entretenant régulièrement et en les faisant réparer en cas de panne.
Les bons gestes après l’utilisation des produits
Objectif : le moins de déchets possible. Après utilisation, la question de la valorisation des produits est importante. S’agissant des denrées alimentaires, vous pouvez faire attention à bien vider les contenants, comme les pots ou les boîtes. A titre d’exemple, d’après les chiffres du Conseil national de l’emballage, les fonds de pot de yaourts qui ne sont pas mangés représentent au total 10 000 tonnes par an. Les déchets organiques (épluchures, coquilles d’oeufs, pain…), entièrement biodégradables, peuvent servir de compost.
Pour le reste, essayez de réutiliser ou d’offrir une seconde vie à vos produits en bon état. Vous pouvez les offrir, les troquer, les vendre. Et pour ceux qui doivent vraiment être jetés, respectez les consignes de tri. Certains matériaux peuvent être recyclés : verre, métaux, plastique, papier… D’autres peuvent être incinérés et produire de l’énergie. Un véritable cercle vertueux.
avec economie.gouv