A l’occasion de sa visite au Sénégal, le président français Emmanuel Macron a promis au gouvernement sénégalais, une aide de 15 millions d’euros soit 9,8 milliards de francs CFA pour appuyer la ville côtière de Saint-Louis au nord du pays, dans sa lutte contre l’érosion côtière. Celle enveloppe est complétée par une autre de 30 millions de dollars soit environ 15,8 milliards de francs CFA, promise par le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim.
Le Sénégal reçoit de l’aide dans sa lutte contre l’érosion côtière. Le pays pourra compter d’une part, sur une aide française de 15 millions d’euros soit 9,8 milliards de francs CFA pour sauver la ville littorale de Saint-Louis de ce phénomène dévastateur
« Je ne suis pas venu simplement pour voir et constater l’avancée de la mer. La France va agir et investira 15 millions d’euros (plus de 9 milliards de Fcfa) dans la protection de Saint-Louis contre l’érosion côtière », a déclaré Emmanuel Macron, président français, lors d’un tour dans la ville alors qu’il effectuait un séjour de 72 heures en terre sénégalaise.
Le numéro 1 français a évalué les dégâts causés par l’érosion côtière et a jugé que cette aide sera utile pour aider la ville à faire face à ce problème. « Ici, nous avons vu l’érosion côtière. L’activité économique est détruite et la ville recule. Guet-Ndar mérite notre soutien car, c’est l’une des zones les plus peuplées d’Afrique. Ce qui interpelle notre responsabilité d’agir », a ajouté le président Macron.
D’autre part, l’Etat sénégalais s’est vu également promettre un appui de la part de la Banque mondiale dont le président Jim Yong Kim, était aussi en terre sénégalaise. Ce dernier a indiqué que l’institution de Bretton Woods participera à la lutte contre les effets de l’érosion côtière à Saint-Louis avec une enveloppe de 30 millions de dollars, équivalent à 15,834 milliards de francs CFA. Le Sénégal aura donc reçu une aide totale de près de 26 milliards de francs CFA, « pour agir ensemble contre ce phénomène de l’érosion côtière », pour reprendre les mots du président Sénégalais Macky Sall. Selon lui, le sens de ce déplacement à Saint-Louis était de voir les conséquences des changements climatiques.
Le parc national de la langue de la Barbarie en première ligne
L’érosion côtière à Saint-Louis a pour première victime la langue de la Barbarie, une bande de terre entre l’océan Atlantique et le fleuve Sénégal, érigée en parc national. « L’avancée de la mer menace la langue de Barbarie », a déclaré Macky Sall. Et la menace est de plus en plus grande à chaque fois, amenant des centaines d’habitants à quitter cette zone à cause de l’avancée de la mer qui a emporté des maisons et des écoles.
Réagissant contre ce fléau, les autorités sénégalaises ont commencé à ériger une digue de protection de plus de 3 kilomètres. Mais actuellement la situation dans la localité nécessite beaucoup plus. Pour le maire de Saint-Louis, Mansour Faye, les deux appuis –de la Franceet de la Banque mondiale- sont une preuve que les dirigeants ont pris conscience de la nécessité d’une lutte efficace contre les effets du changement climatique.
Ville touristique, ancienne capitale du Sénégal et patrimoine mondiale de l’Unesco, Saint-Louis a vraiment besoin d’être protégée. Dans ce cadre, au-delà de l’appui annoncé contre l’érosion côtière, Emmanuel Macron a aussi promis une enveloppe supplémentaire de 16 milliards de francs CFA, soit 25 millions d’euros pour la restauration du patrimoine architectural de la ville. « Saint-Louis, c’est aussi un lieu d’histoire symbolique, notre histoire partagée, votre richesse, votre trésor … Saint-Louis, c’est le meilleur de l’Afrique et de la France réunis », a laissé entendre le président français.
Avec latribuneafrique