L’indice boursier S&P All Africa qui englobe tous les marchés financiers africains, a chuté de 7%, au cours d’un mois de novembre qui aura été difficile pour l’ensemble des places financières des pays émergents. Cette performance a contribué à rendre définitivement négatif (-13,7%), un rendement indiciel qui jusque-là était positif.
Même l’indice spécifique traquant globalement la performance des entreprises du Johannesburg Stock Exchange, le S&P South Africa Composite, s’est replié de 4% sur la période, dans un contexte où l’économie a frôlé la recession, et dont les perspectives restent mitigées, en raison d’un prix toujours au plus bas des matières premières et d’une monnaie locale (rand) en baisse face au dollar.
Dans ce tableau rouge, des zones vertes, notamment en Afrique de l’est, où tiré par les bonnes performances du Kenya, le S&P East Africa a gagné 3,7%, mais reste sur un rendement négatif de 21,2% depuis le début de l’année.
En Afrique de l’ouest l’indice qui couvre la Bourse régionale des pays de l’UEMOA (BRVM), a aussi terminé le mois de novembre sur un rendement négatif (-4,7%). Cependant, malgré un contexte difficile, l’indice S&P Côte d’Ivoire BMI affiche la plus forte rentabilité des indices africains depuis le début de l’année courante (+11,8%). Un chiffre qui se trouve renforcé lorsqu’il est mis en parallèle avec les performances réelles de ce marché. Sa capitalisation boursière s’élève désormais à 10,5 milliards $. Par ailleurs au 30 novembre, elle affichait la plus forte rentabilité en dollar des places africaines depuis le début de l’année 2015 (+1,7%), selon des données fournies par African Alliance. Elle devance ainsi le Namibia Stock Exchange (+1,39%) et toutes les autres places africaines qui ont affiché un rendement négatif en dollar sur cette même période
BRVM devrait ainsi poursuivre sa croissance en 2016, avec le rattrapage des introductions en bourse qui n’ont pas pu se dérouler en 2015. En marge d’un sommet sur les investissements à Londres, Edoh Kossi Amenoumve (photo), le directeur général de l’institution a confié, selon des propos rapportés par Reuters, qu’on devrait voir arriver six nouvelles entreprises sur la côte.
Dans le pipe, on peut déjà citer NSIA, Bank of Africa Mali ou encore la firme d’investissement Eranove dont les introductions ont été clairement annoncées. Pour ce qui est de BOA Mali, une source non confirmée indique que les formalités d’introduction devraient être lancées avant la fin de décembre. Une donnée qui fait sens, selon certains experts. Le groupe pourrait vouloir profiter de l’engouement de début d’année qui anime souvent les investisseurs.
avec agenceecofin