Au Ghana, la contribution du secteur agricole au produit intérieur brut du pays a reculé de 12,8% en sept ans. En effet, l’agriculture ne représente désormais qu’environ 19% du PIB en 2015 contre 31,8% en 2009.
Selon le service statistique du pays (GSS), cette contribution pourrait encore reculer en 2016 alors que le gouvernement vient de réduire les subventions au secteur. L’exécutif a annoncé un budget à l’agriculture de 355,14 millions de cedis, en recul de 10% par rapport à 2015, pour l’exercice 2016. En manœuvrant ainsi, l’exécutif ne semble pas prendre la pleine mesure d’une situation qui a été marquée par une croissance agricole quasi-nulle (+0,04%) contre une prévision initiale de 3,3%.
Selon les statisticiens, le recul de la contribution de l’agriculture au PI ghanéen peut aussi s’expliquer à la lumière de certains objectifs non-atteints notamment en ce qui concerne les engrais. Dans ce domaine, le gouvernement qui avait pour ambition de distribuer 180 000 tonnes de fertilisants aux producteurs ne leur a finalement donné que 90 000 tonnes. Ceci s’est avéré particulièrement préjudiciable à la filière cacao qui a vu ses prévisions de production revues à la baisse par trois fois durant la saison écoulée.
Cependant indique l’exécutif, 85,17% de l’allocation à l’agriculture ira au programme de subvention des engrais et aux centres de mécanisation agricole. Cela suffira-t-il à renverser la vapeur ? Rien n’est moins sûr à en croire le GSS qui indique que sur les trois prochaines années la croissance agricole n’excédera pas les 3% et donc que le secteur ne connaîtra plus la même prépondérance dans l’économie nationale que par le passé.
avec agenceecofin