Ordonné le 8 décembre 2014, Pierre Lebon Noah, aumônier des jeunes d’Olembé-Batchenga, a convolé en justes noces le 14 avril 2015.
Pierre Lebon Noah et Sylvie M. fréquentent le même établissement scolaire en 2002 à Nkometou. Après s’être perdus de vue, ils se retrouvent en 2012. Le garçon, la trentaine à peine entamée et entre-temps admis au séminaire de théologie d’Otélé, avoue alors sa flamme à la fille qui a sensiblement son âge. Les deux tourtereaux décident alors de se mettre en ménage.
Un an plus loin, Pierre Lebon Noah, qui est à quelques mois de son ordination sacerdotale et sa dulcinée promettent de s’unir pour le meilleur et pour le pire. Un simulacre de dot a d’ailleurs lieu pendant les grandes vacances de l’année 2013, contre la volonté des parents de la demoiselle.
En juin 2014, l’étudiant en théologie est consacré diacre et affecté à Batchenga. Il est ordonné prêtre le 8 décembre suivant. Le 14 avril 2015, Pierre Lebon Noah et Sylvie M. scellent leur union devant l’un des adjoints au maire de Yaoundé I, dans un domicile privé à Oyom-Abang. Pendant la procédure devant aboutir à la signature de cet acte d’état-civil, le prêtre use d’une carte nationale d’identité où la mention «étudiant» figure en face de la profession. Les désormais époux installent leur nid d’amour au quartier Nkolmesseng (Yaoundé).
Les sept pêchés capitaux
Trois jours après les noces, le jeune marié est surpris dans un lit en compagnie de son épouse, mais surtout d’une autre femme au presbytère à de la paroisse Olémbé-Batchenga. L’affaire fait grand bruit parmi les hommes de Dieu de la petite localité. L’on apprendra par la suite que l’abbé Pierre Lebon Noah s’apprêtait à signer un autre acte de mariage avec une certaine Mado. Ecœurés, certains membres du clergé de Batchenga décident de porter l’affaire à l’attention de l’évêque d’Obala.
Bien plus, on découvre aussi que l’homme de Dieu n’a pas que Sylvie M. et Mado comme partenaires de jeux coquins. Les langues se délient, et la liste de ses conquêtes ne cesse de s’allonger. On cite à la pelle une certaine Gisèle, employée à la fondation médicale à Ad Lucem, Abomo Julie, avec qui il aurait par ailleurs eu des jumelles ou encore Marguerite… Face au flot de révélations d’infidélité, Sylvie M. décide de rompre l’union. Dans la foulée, le chaud lapin est suspendu d’activités par le diocèse d’Obala. Bille en tête, le tombeur de ces dames continue pourtant de célébrer des messes dans la clandestinité. On signale notamment ses prêches à Ngousso (Yaoundé), où une ancienne amante a fini par louer un appartement à son bénéfice.
Pierre Lebon Noah a décidé de faire de la vie de Sylvie M., qui a trouvé refuge chez ses parents, un véritable enfer sous le prétexte que c’est cette dernière qui a provoqué sa suspension par la hiérarchie. L’homme use désormais des menaces de mort à l’encontre de l’épouse «récalcitrante». Des sms particulièrement violents pleuvent dans le téléphone de la jeune dame. Le prêtre défroqué n’hésite pas à passer par des proches pour intimider son ex. Il y a quelques jours seulement, le berger égaré a appelé l’une des amies de cette dernière pour proférer d’autres menaces.
Joint au téléphone par votre journal, «l’Abbé Pierre» en goguette s’est refusé à tout commentaire. «Faites ce que vous voulez des photos dont vous disposez !» a-t-il lancé en terme de défi. Sylvie M., quant à elle, a désormais peur pour sa vie, n’osant plus se rendre à son lieu de service de peur d’être victime d’une agression physique. Elle entend ainsi saisir le Vatican, l’Ong Justice et Paix et la Commission nationale des droits de l’Homme…
avec etoudi.blogspot