Après la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, qui l’accuse d’avoir ruiné la SNTA, la Société nationale des tabacs et allumettes, au profit des Emiratis, c’est au tour de patron de KIA-Algérie de porter l’estocade et d’enfoncer l’ancien ministre de l’Industrie. «Abdesselam Bouchouareb m’a demandé de l’argent», a, en effet, déclaré Abderrahmane Achaïbou à Radio M, selon Liberté.
L’ancien ministre de l’Industrie avait été remercié après avoir «sévi» à la tête du département de l’industrie dans le gouvernement d’Abdelmalek Sellal. Des opérateurs économiques se sont souvent plaints de «pratiques douteuses» dans l’octroi des marchés, pointant du doigt le favoritisme dont Abdesselam Bouchouareb se serait rendu coupable, et accusant l’ancien ministre à demi-mot de corruption. C’est la première fois qu’un opérateur économique révèle ouvertement que Bouchouareb «a exigé un pot-de-vin» pour octroyer une autorisation pour le lancement d’une usine de montage automobile en Algérie.
Des opérateurs étrangers se sont également interrogés sur les raisons des blocages qu’ils rencontraient, malgré leur volonté d’investir dans notre pays et de s’y installer durablement. Ces opérateurs ont cru entrevoir dans l’attitude figée de l’ex-ministre une volonté de favoriser certains pays au détriment d’autres, sans pour autant aller jusqu’à le suspecter de corruption.
La justice va-t-elle se saisir du dossier suite à ces accusations de la dirigeante du Parti des travailleurs et du premier responsable du distributeur automobile Elsecom, dont l’usine de Guelma avait commencé à produire ses premiers véhicules de la marque sud-coréenne KIA, avant que la chaîne soit arrêtée sur ordre du gouvernement ?
Abdesselam Bouchouareb n’a pas réagi aux accusations dont il fait l’objet.
Avec algeriepatriotique