Les travaux préliminaires du nouvel aéroport international de Glo-Djigbé sont presque achevés. En projet depuis les années 1970, il doit remplacer l’aéroport Cardinal-Bernardin-Gantin.
C’est l’un des huit projets d’infrastructures que l’exécutif béninois veut boucler dans le cadre du Programme d’action du gouvernement (PAG) 2016-2021 et certainement le plus stratégique dans le domaine des transports.
Cité comme « chantier phare » par les précédents exécutifs – depuis 1974 ! –, il n’a jamais été aussi près de voir le jour. D’ici à trois ans, le nouvel aéroport international de Glo-Djigbé, à une vingtaine de kilomètres de Cotonou, devrait donc remplacer l’aéroport Cardinal-Bernardin-Gantin de Cadjéhoun, situé dans le centre de la capitale économique.
Dès son premier voyage en Chine, en septembre 2016, le président Talon a pu faire avancer le financement du projet, estimé à 360 milliards de F CFA (près de 550 millions d’euros), dont 145 milliards de financement public et 215 milliards provenant du secteur privé.
Le chantier est confié au holding public Aviation Industry Corporation of China (AVIC), assisté techniquement par Aéroports de Paris ingénierie (ADPI), depuis la revue des dossiers de conception et études de faisabilité jusqu’à la mise en service de l’aéroport, en passant par sa réalisation.
Une livraison prévue fin 2020
Lancés le 10 mars 2017, les travaux préliminaires sont presque tous bouclés. Les enquêtes foncières et administratives terminées, leurs résultats ont été validés à la mi-septembre. Parallèlement, des assises ont été organisées pour recueillir les accords des personnes sinistrées et aborder le calcul des montants de dédommagement, commencer à les payer et libérer progressivement le périmètre (3 028 ha, dont 1 600 pour l’aéroport).
Le chantier de l’aéroport proprement dit, dont la livraison est prévue à la fin de 2020, comprend la réalisation d’une piste (de 4 250 m de long et 60 m de large), d’un terminal voyageurs d’une capacité de 1,6 million de passagers par an (900 en heure de pointe), d’une aérogare fret pouvant traiter 12 000 tonnes par an, de voies de sortie rapides et de bretelles de raccordement.
Depuis le 28 août 2017, l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), qui assurait l’exploitation et la gestion de l’aéroport de Cadjéhoun, s’est officiellement retirée, conformément à la décision prise par le gouvernement six mois auparavant d’en confier la gestion à un concessionnaire privé (qui pourrait être ADP Management, lire p. 123), comme ce sera le cas, aussi, pour le futur complexe de Glo-Djigbé.
Avec jeuneafrique